Pour avoir poussé ses coéquipiers à boycotter le match amical face à l'Algérie, Samuel Eto'o a été suspendu par la fédération camerounaise pour 15 matches. Samuel Eto'o n'est pas près de remettre les pieds en équipe nationale du Cameroun. L'attaquant emblématique des Lions Indomptables a écopé d'une suspension de 15 matches pour avoir incité ses coéquipiers à boycotter le match en Algérie le mois dernier, pour une triste affaire de primes. S'il est un joueur emblématique au Cameroun, c'est bien Samuel Eto'o. Mais son statut ne lui permet pas tout ; cela n'a pas empêché la Fédération locale de suspendre l'idole pour 15 matches ! A la mi-novembre, l'attaquant de l'Anzhi Makhatchkala avait incité ses partenaires à boycotter un match amical en Algérie. Une initiative qui lui coûte très cher aujourd'hui. En juin dernier, le Lion Indomptable (54 buts en 106 sélections) s'était déjà fait remarquer en refusant de s'entraîner et en contestant un choix sportif du sélectionneur. S'il n'avait pas été sanctionné à l'époque, l'ancien joueur de l'Inter Milan manquera cette fois la plupart des rencontres des éliminatoires du Mondial 2014 et pourrait avoir terminé sa carrière internationale. Triste histoire de primes Tout cela pour une triste histoire de primes… Alors regroupés à Marrakech, les joueurs avaient refusé d'embarquer dans l'avion pour Alger car ils n'avaient pas reçu les 763 euros auxquels ils prétendaient ! Le match avait alors été annulé au dernier moment. Un problème pour la Fédération algérienne qui avait décidé de saisir la FIFA pour réclamer un dédommagement qui s'élèverait à un million d'euros environ. «Nous ne jouons pas en équipe nationale pour de l'argent. Nous jouons parce que nous aimons notre pays» , avait assuré Eto'o lundi dernier avant son audition devant la commission de discipline de la Fédération camerounaise. «Nous avons apporté des preuves. Nous attendons maintenant sa décision», a-t-il plaidé à sa sortie. Mais son discours n'a pas convaincu, c'est le moins que l'on puisse dire. Cette suspension a entraîné un débat au sein de l'opinion publique, aussi bien au Cameroun qu'à travers le monde.