Si la tendance globale au sein du Parti du progrès et du socialisme est pour une participation au gouvernement Benkirane, rien ne semble encore être tranché. Verdict jeudi, à l'issue du conseil national de cette formation. D'aucuns affirmaient que le Parti du progrès et socialisme allait s'aligner automatiquement sur la position de son « grand frère » l'USFP et s'opposer à une participation au gouvernement largement islamiste d'Abdelilah Benkirane. Il n'en est finalement rien. Du moins pas encore. Réuni hier, le bureau politique de la formation de Nabil Benabdellah a décidé d'en référer au conseil national, véritable Parlement du parti. « La tendance globale est à la participation, mais rien n'est encore tranché. Et la décision finale ne tombera que jeudi », nous informe Karim Taj, membre du bureau politique du parti du Livre. Un parti qui entend ainsi se démarquer d'abord de l'USFP. « Le PPS est une entité à part entière, et son autonomie de décision est et restera intacte », nous affirmait Nabil Benabdellah, le secrétaire général de la formation. Solution de rattrapage Si jamais le PPS décide de revenir sur ses premières intentions, en faveur de la participation, le PJD devra forcément se rabattre sur l'Union constitutionnelle. Si elle prive le parti islamiste d'alliés forts, l'option de retrait des socialistes permettra néanmoins l'émergence d'un (vrai) gouvernement de centre droit, axé essentiellement sur le référentiel islamique, les valeurs identitaires, à la fois d'arabité et de défense de l'amazighité (volet incarné par le Mouvement populaire). Un schéma qui fragilisera le prochain exécutif, mais permettrait une grande clarté de ses orientations et, partant, une meilleure visibilité, dans un champ politique qui a longtemps souffert de multiples amalgames et, surtout, d'absence de clivages structurants.