La première édition du baromètre marocain du développement international serait positivement concluante pour les entrepreneurs marocains : les exportations vers le marché américain vont égaler, dans cinq ans, celles destinées au marché européen. Les exportations marocaines vers le marché américain seraient, d'ici cinq ans, équivalente en volume à celles que s'adjuge aujourd'hui le marché européen, principal partenaire commercial du Maroc. C'est du moins ce qui ressort des premiers éléments de la première édition du baromètre marocain du développement international, selon le ministère du Commerce extérieur. À noter que la restitution de l'intégralité des résultats sera rendue publique, en plus d'un livret blanc sur les pratiques internationales des entreprises établies au Maroc, le 6 décembre prochain à Casablanca. Pour certains, ce pronostic est difficilement convaincant, vu les contraintes limitant l'écoulement des produits marocains sur le plus grand marché au monde, tels le transport et la logistique. Néanmoins, il faut garder à l'esprit que la stratégie nationale Maroc Export Plus prévoit de capitaliser davantage sur les acquis de l'ALE signé avec le pays de l'oncle Sam. Les échanges commerciaux avec ce pays ont atteint, sur les cinq dernières années de la décennie 2000-2010, un niveau record, enregistrant une hausse de plus de 70%. L'Afrique, un marché revalorisé La stratégie d'export compte en effet rattraper le retard pris en matière de nouveaux produits vendus à l'étranger et de diversification des marchés ciblés. Des centaines d'entreprises, interrogées sur des questions liées au mode d'internationalisation et de gestion de leur activité à l'international, laissent croire que « dans 5 ans, l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique du Nord représenteront une part plus importante des exportations marocaines », note-t-on. Il en ressort également que le Maroc est perçu plus comme un partenaire à fort potentiel de croissance (65 %), que comme un pays émergent stable (+50 %). Autre constat, et non des moindres, celui que notre pays est perçu comme une plateforme pour l'exportation (60 %) plus qu'il n'est envisagé en tant que base d'investissement (seulement 40 %). A noter enfin que le baromètre a été réalisé conjointement par le ministère du Commerce extérieur, le cabinet BearingPoint et Sciences Po Paris, en partenariat avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et notre confère l'Economiste.