Devant plus de 5 000 sympathisants, le chef des libéraux Salaheddine Mezouar a animé un meeting dans la capitale Ismaélienne. L'occasion pour lui de mettre toutes les chances de son côté, à moins d'une semaine du scrutin. Le Rassemblement national des indépendants a une fois de plus, sorti les gros moyens. À une semaine du scrutin législatif, le « président » Mezouar, accompagné d'un certain nombre de cadres Rnistes, a animé un meeting électoral samedi à Meknès, pour soutenir un parti qui aura du pain sur la planche dans une ville réputée acquise au PJD. Devant un parterre de 6 100 sympathisants, selon les organisateurs, Yassir Zenagui, Amina Benkhadra ou encore Nawal Moutawakkil ont tous tenu main forte à leur chef. Mais ce sont Naima Farah, tête de liste des femmes du RNI, et Samira Ksiouer, candidate du parti à Meknès, qui ont en premier pris la parole, vient ensuite le tour d'un autre candidat de la « Colombe », Badr Tahiri, 2e de la liste du parti à Meknès. Le chef du parti quant à lui, a été le dernier à prendre la parole, passant en revue les « performances » du parti lors de son exercice au sein du gouvernement actuel. Ce qui ne l'a pas empêché de tirer à boulets rouges contre le Premier ministre Abbas el Fassi. Mezouar à l'attaque Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Salaheddine Mezouar a attaqué son allié d'hier, le parti de l'Istiqlal. « Durant son mandat qui a duré quatre ans, le Premier ministre n'a jamais abordé les grandes problématiques de développement. Il craignait de perdre son poste et a voulu maintenir, voire renforcer les privilèges dont bénéficient certaines familles », a lancé Salaheddine Mezouar, faisant allusion à la famille El Fassi, dont un certain nombre de membres occupent des hautes fonctions étatiques. Pour le chef du « G8 », Abbas e,l Fassi « n'a pas tenu ses promesses », mais a aussi tenu à cibler une autre formation politique, qui n'est autre que le PJD, ennemi juré de l'« alliance pour la démocratie ». « Nous sommes tous des musulmans et nous sommes fortement attachés à l'islam modéré. L'importation du modèle turc voudrait dire l'importation d'un modèle laïc, chose que nous refusons catégoriquement », a asséné Salaheddine Mezouar, non sans démagogie.