Le WAC s'est compliqué la tâche en finale aller de la Ligue des champions. Tenus en échec à, Casablanca, les Marocains devront évoluer à Rades sans leur gardien Nadir Lemyaghri, victime d'une luxation à l'épaule. Le Coup dur pour le WAC qui jouera le match retour sans son capitaine, le gardien Nadir Lemyaghri qui a été victime mardi d'une luxation à l'épaule au cours d'une séance d'entraînement. Il devra subir une opération et sera donc indisponible de quatre à six semaines. C'est également une source d'inquiétude pour le sélectionneur Eric Gerets qui ne pourra pas compter sur le gardien de l'équipe nationale pour la préparation de la CAN 2012. C'est donc Yassine Bounou qui aura la lourde responsabilité de le remplacer. Cette finale aller disputée au Complexe Mohammed V n' a pas été favorable pour les hommes de Decastel qui n'ont pas réussi à vaincre des Tunisiens plus déterminés et qui auraient pu créer la surprise si la chance était de leur côté. Portés aux nues par un public record, les Wydadis ont été incapables de battre le gardien tunisien Ben Chérifa qui a sauvé sa cage en première période à trois ou quatre reprises. La montagne a donc accouché d'une souris, car, malgré l'ambiance qui régnait au stade, le match fut loin d'emballer les 70 000 spectateurs. Avantage Toute la bataille s'est déroulée en milieu de terrain avec un avantage certain pour les Tunisiens qui se sont déployés dans ce compartiment et d'aucuns n'ont pas beaucoup compris le schéma tactique du Suisse Michel Decastel qui n'a laissé qu'un seul attaquant, Patrice Ondoma, trop esseulé pour inquiéter le gardien de l'Espérance. Et pourtant les plus belles occasions pour le WAC se sont présentées après la demi-heure de jeu. Tour à tour, Ajedou sur coup franc, puis Rami sur un puissant tir et enfin Patrice Ondoma ont raté de peu d'ouvrir la marque mais à chaque fois le gardien Benchrifa était à la parade. D'aucuns pensaient que la seconde mi-temps serait plus profitable pour les Bidaouis, mais ce sont les Tunisiens qui ont pris le contrôle du match, en particulier en milieu de terrain. « La bataille de Tunis sera très difficile, mais nous ferons tout pour briser ce mythe de Rades pour rapporter la Coupe au Maroc». Mohamed Berrabeh L'entraîneur tunisien Nabil Maaloul avait prévenu : «Toute la semaine durant, nous avons été derrière les joueurs afin de les mettre dans les meilleures dispositions mentales et physiques possibles. L'ambiance est très bonne dans le groupe. Le moral aussi. On sent les joueurs très concentrés sur le sujet wydadi. Car le volet mental peut se révéler déterminant dans ce genre de débats. Nous sommes prêts pour 180 minutes de combat», a- t-il lancé sur le site de la CAF. Effectivement, ses hommes se sont déployés pour couper court à toute tentative de leurs adversaires. Deux joueurs vont sortir sur blessure, Berrabeh et Lamrani mais la bouffée d'oxygène dont avait besoin l'attaque wydadie ne s'est pas faite ressentir. Alors qu'Ayoub Skouma et Keddioui s'impatientaient sur le banc de touche. Optimisme Les Marocains ont évité le pire quand les Tunisiens ont raté deux occasions nettes de marquer. Les Tunisiens ont gardé leur cage vierge mais n'ont pas non plus marqué, ce qui peut être à l'avantage des Marocains qui sont capables de créer la surprise à Rades au match retour en dépit de l'absence quasi certaine de leur capitaine Nadir . L'optimisme reste, donc de rigueur au sein des Rouges, comme en témoignent les déclarations d'après match. «Le Wydad était meilleur que l'Espérance dont les joueurs ont pratiqué un jeu défensif», reconnaît Mohamed Berrabeh. «Nous n'avons pas eu cette chance qui nous aurait permis de valider notre ticket pour le titre sur notre terrain devant notre magnifique public. La Coupe sera donnée au match retour à Tunis et nous serons très confiants pour remporter ce titre car cette génération veut aller jouer la Coupe du monde des clubs pour la première fois. La bataille de Tunis sera très difficile, mais nous ferons tout pour briser ce mythe de Rades pour rapporter la Coupe au Maroc» a -t-il conclu. Quant à Patrice Ondoma, il déclara «On a bien joué dans cette finale aller mais la chance n'était pas de notre côté. On a eu beaucoup de difficultés devant le gardien Benchérifa qui a réalisé un match parfait en bloquant toutes nos tentatives. Il reste la manche retour ; on a raté la victoire ce soir mais on a pas encore raté le titre, on y croit encore». Le match retour aura lieu le 12 novembre prochain.