Amertume ou déception, les tricolores sont passés tout près de l'exploit dimanche soir en finale de la Coupe du monde à l'Eden Park d'Auckland, en Nouvelle-Zélande. La France s'incline pour la troisième fois de son histoire en finale et offre cette fois-ci le titre au pays hôte de la compétition après 24 ans d'espoirs. Le XV de France était à deux doigts d'un sacre mondial, inespéré. Les Néo-Zélandais ont réitéré le scénario de 1987 quand ils ont battu leur adversaire du jour sur le score de 9-29 lors de l'édition inaugurale au même stade, celui de l'Eden Park. La France n'a pu prendre sa revanche après ces 24 années où elle a loupé sa deuxième finale en 1999 face à l'Australie en perdant sur le score de 12-35. Vu le parcours des deux équipes en cette compétition, on prédisait l'enfer aux Français, et les pronostics ont largement tourné en faveur de la Nouvelle-Zélande, avec un public tout acquis à leur cause. Mais ce sont finalement les outsiders qui brilleront au terme d'un match serré et garni de belles performances des deux côtés. Les Français n'ont pas eu froid aux yeux, en franchissant dès le début la ligne médiane pour défier le Haka des Néo-Zélandais. Après quinze minutes de jeu, la Nouvelle-Zélande ouvre le score sur un essai de son pilier gauche Tony Woodcock et enchaîne ensuite. À la mi-temps, les autochtones mènent par 5 - 0 et envisagent d'enfoncer le clou devant leur public. Frissons Toutefois, les Français ne se laissent pas avoir et se remettent sur pied en seconde période. Conclusion : la France revient à 1 point (8 – 7) et donne des frissons à toute la Nouvelle-Zélande en montrant des qualités exceptionnelles. Dès lors, les All Blacks, vulnérables, feront face à une domination incontestable des Français et se limiteront à se protéger contre leurs assauts. Les tricolores, qui assiégeaient le camp adverse, n'arrivent pas à concrétiser leur ascendant et commettent une bourde en remettant le ballon aux Blacks après une action qui n'a pas abouti. Ces derniers ont juré de garder le ballon le plus cher de l'histoire et qui leur offre, après l'avoir maintenu à l'abri des Français jusqu'au sifflet final, un deuxième sacre mondial. Après le match, François Trinh-Duc a tenté de mettre des mots sur ce qu'il ressentait après la défaite du XV de France : «C'est rageant, dur, difficile. On a tout donné ! J'espère qu'on a donné une belle image du rugby en France. On a connu des passages très difficiles. C'est là qu'on voit qu'on était une équipe très solidaire. Tout le monde nous prédisait l'enfer, mais on s'en est pas mal sorti, même si on perd d'un point.» De son côté, l'entraîneur Graham Henry s'est félicité de son triomphe à la tête des Blacks : «La majorité des joueurs avaient vécu la dernière Coupe du monde en 2007 où nous avions été éliminés en quart de finale. Ce qui a fait la différence, c'est le poids des joueurs d'expérience. Je me sens en paix. Et c'est un sentiment fabuleux. L'important, c'était de gagner, et les gars qui ont gagné cette Coupe du monde ont été grands !». C'est là qu'on voit qu'on était une équipe très solidaire. Tout le monde nous prédisait l'enfer, mais on s'en est pas mal sorti, même si on perd d'un point.» De son côté, l'entraîneur Graham Henry s'est félicité de son triomphe à la tête des Blacks : «La majorité des joueurs avaient vécu la dernière Coupe du monde en 2007 où nous avions été éliminés en quart de finale. Ce qui a fait la différence, c'est le poids des joueurs d'expérience. Je me sens en paix. Et c'est un sentiment fabuleux. L'important, c'était de gagner, et les gars qui ont gagné cette Coupe du monde ont été grands !».