Le WAC a conforté sa place de chef de file après sa 4e victoire successive face au MAT. Un petit but de Yassine Lakhal aura suffi. Le CODM continue sur sa lancée avec un beau succès contre la JSM, alors que le KAC s'est contenté d'un nul à domicile. Gloire au WAC qui continue à survoler la compétition à quelques jours de sa finale face à l'Espérance de Tunis en Ligue des champions. Samedi, les hommes de Michel Decastel ont, certes, souffert pendant 63 minutes avant que le jeune Yassine Lakhal ne libère ses coéquipiers. L'international olympique avait, manifestement, un grand désir de marquer contre son ancien club, qui l'a libéré au terme de la dernière saison. Expulsion handicapante Rappelons que c'est lui qui avait marqué contre le WAC lors de la dernière journée du championnat. Les Tétouanais ont été particulièrement handicapés par l'expulsion précoce de Youssef Bouchta à la demi-heure de jeu. Du coup, les hommes de Aziz Amri ont dû renforcer leur arrière-garde pour, au moins , limiter les dégâts. Ils ont résisté pendant toute la première mi-temps et une partie de la seconde période, mais ils se sont inclinés sur ce but de leur ancien compagnon. Une victoire donc qui rassure les supporters du club. «C'est une bonne chose pour le moral de la troupe», explique Michel Decastel . Et l'entraîneur de poursuivre : «Je suis heureux pour les joueurs qui ont fait beaucoup d'efforts pour gagner ce match. Nous sommes un peu libérés de la pression qui pesait sur nous, d'autant plus que nous avons une finale de la Ligue des champions, et je voulais que les joueurs gardent une certaine sérénité à la veille de ce match face aux Tunisiens». Said Fettah, qui revient à la compétition, a réalisé un bon match dans l'entre-jeu et n'a pas caché sa satisfaction à l'issue du match. «On avait en face de nous un bon gardien du MAT qui nous a posé pas mal de problèmes au point que nous avons , par moment, douté de nos capacités à marquer. Nos efforts ont été récompensés. Nous méritions cette victoire, ce qui va rehausser le moral des joueurs avant la finale face aux Tunisiens en Coupe de la Ligue». Vent de panique Les Rouge et blanc confortent leur leadership avec 12 points, tandis que le MAT stagne en 5e position avec huit points en cinq matches. L'autre bénéficiaire de cette 4e journée, c'est le CODM qui a compliqué la situation de la JSM. Les poulains de Abderrahim Talib ont acquis leur seconde victoire 2-1, une semaine après celle d'Agadir face au HUSA. Un enchaînement qui a fait plaisir à la galerie de la cité ismaélienne qui, désormais, sera nombreuse à chaque sortie des meknassis. Et pourtant, un vent de panique a soufflé sur les joueurs lorsque l'attaquant de la JSM Abdelaziz Saghir a ouvert la marque. Une joie de courte durée pour les Sahraouis car moins de 10 minutes plus tard Zakaria Zahir remettait les deux équipes à égalité. Les Meknassis , poussés par leurs supporters ont accentué leur pression sur la défense adverse qui a tenu bon jusqu'à l'ultime minute de jeu. Le pauvre Adil Hliouate a marqué contre son camp et le CODM a réalisé la bonne affaire. « Nous avons mérité cette victoire, assure Abderrahim Talib , le coach du CODM. Cela n'a pas été facile, eu égard à la bonne organisation défensive de nos adversaires, mais nos attaques ont fini par payer. On aura tout le temps de retenir la leçon, et voir ce qui n'a pas marché aujourd'hui». Avec un total de 8 points, les Meknassis occupent la 5e place, tandis que la JSM rétrograde en 12e position. Le KAC qui recevait le FUS à Kénitra a souffert de l'absence de son public. En effet, les riverains du Sebou ont écopé de deux matches à huis clos. On imagine, un peu, le désarroi des poulains de Aziz Karkach qui n'ont pas eu leur rendement habituel. Ils ont craint le pire lorsque le FUS a ouvert la marque au tout début de la seconde partie par Badr Kachani. Auparavant, Abdelillah Mansour, le sociétaire fussiste, a raté un penalty. Les Kénitris ont remis les pendules à l'heure à la 62e minute par Mehdi Chadia. Le KAC est actuellement en proie à une crise sans précédent avec des procès à répétition. Les joueurs et l'équipe technique n'en peuvent plus et n'osent même plus s'entraîner dans la ville, tellement ils sont soumis à une pression de la part des opposants au président Abdelhakim Doumou.