Dans sa dernière revue mensuelle de la conjoncture, la banque centrale a révélé que malgré un contexte international très particulier, l'inflation au Maroc reste toujours maîtrisée. Dans un contexte marqué par un certain reflux des cours mondiaux des matières premières, un net ralentissement de la croissance des principaux pays partenaires, ainsi que par l'absence de tensions notables de la demande interne, l'inflation est restée globalement modérée. Ceci avec des hausses mensuelles importantes en juillet et août au niveau des prix des produits alimentaires et une poursuite de la hausse progressive de l'inflation sous jacente, observée depuis plusieurs mois. Voici le principal constat de l'évolution de l'inflation au deuxième trimestre de cette année, selon la dernière note mensuelle de Bank Al- Maghrib. De ce fait, entre juillet et août, l'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 1,4% en liaison avec l'accroissement de 8,5% des prix des biens alimentaires les plus volatils découlant de la forte demande observée durant le mois de Ramadan. Ramadan a tiré les prix vers le haut La contribution de cette catégorie à l'évolution de l'inflation s'est élevée à 1,1 point de pourcentage. Pour sa part, l'inflation sous-jacente, qui retrace la tendance fondamentale des prix, s'est établie à 0,3%, rythme inchangé par rapport aux deux mois précédents. La ventilation en biens et services montre que l'inflation demeure sensible à l'évolution des biens non transformés. En glissement annuel, l'inflation a atteint 2,2% après 1,8% et 0,7% en juillet et juin respectivement, portant sa moyenne depuis le début de l'année à 1,1%. Cette évolution traduit la hausse des prix de la composante «produits alimentaires volatils» de 5,7% ainsi que l'accélération de l'inflation sous-jacente de 2% en juillet à 2,2% en août 2011, les prix des biens réglementés hors carburants et lubrifiants étant restés quasi inchangés d'une année à l'autre. Par ailleurs, la ventilation en biens et services montre que l'inflation demeure sensible à l'évolution des biens non transformés dont le rythme de variation, largement conditionné par les fluctuations des prix des produits alimentaires volatils, est passé de 2,7% en juillet à 4,1% en août, contribuant ainsi à concurrence de 0,9 point de pourcentage à l'inflation.