La chaleur s'installe pour la troisième semaine consécutive. Le retard des premières précipitations inquiète les agriculteurs et les éleveurs, qui scrutent le ciel en attendant une pluie bienfaitrice. Les gouttes de pluie se font toujours attendre. La météo est très peu clémente. La chaleur s'installe depuis plusieurs jours dans les différentes villes du pays et la température ne cesse d'augmenter dans certaines régions. Les agriculteurs et les éleveurs scrutent le ciel en attendant une pluie bienfaitrice. Rien à l'horizon pour le moment ! Cette situation perturbe les agriculteurs, qui craignent pour leur récolte. La chaleur préoccupe également les éleveurs notamment à l'approche de l'Aïd el-Kébir (Fête du sacrifice). « Les premières précipitations utiles tardent à venir. Cette situation nous inquiète. Les répercussions risquent d'être négatives sur les cultures, essentiellement la culture des céréales. Les travaux agricoles de préparation du sol sont en retard », déplore Ahmed Ouayach, président de la Comader (Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural) avant d'ajouter : « Certes, la situation n'est pas catastrophique mais risque d'être sérieuse si les pluies ne venaient pas d'ici à 10 jours ». Pour Ahmed Ouayach, les agriculteurs démarrent difficilement la saison. «La situation n'est pas normale en cette période d'automne, mais elle n'est pas alarmante.» Mohamed Belouchi, responsable communication à la Météorologie nationale La campagne sera-t-elle bonne ou pas ? Difficile de trancher. Les conditions climatiques, jusqu'à maintenant très peu favorables, préoccupent les éleveurs, à l'approche de l'Aïd el-Kébir. « Si la pluie ne tombe pas, l'herbe ne poussera pas. Conséquence ? Les frais de l'élevage seront très élevés. Le manque de pluie affecte également la qualité de la viande. Elle sera moins bonne. La qualité de la viande est dépendante de la qualité de nos pâturages», souligne ce professionnel. Les agriculteurs et les éleveurs ont donc le moral au plus bas. La Direction de la météorologie nationale, elle, rassure. Pour Mohamed Belouchi, responsable communication à la Direction de la météorologie nationale, « la situation n'est pas très inquiétante ». « Certes, elle n'est pas normale en cette période d'automne. Mais elle n'est pas alarmante. Elle ne risque pas d'avoir des conséquences néfastes ni sur le plan hydrologique ni sur celui de l'agriculture», insiste-t-il. Et de poursuivre : « Le Maroc connaît une hausse des températures qui s'est installée pour la troisième semaine successive. Cela s'explique par la remontée de l'air sec et chaud du Grand Sahara vers le Maroc. Les températures les plus élevées ont été enregistrées dans les provinces du Sud et le Sud-Est du pays. Dans certains endroits, la température frôlait les 40 degrés à l'ombre. C'était essentiellement à l'intérieur du pays, et dans les provinces du Sud. Sur les côtes, le thermomètre affiche de 28 à 30 degrés ». Cela s'explique par la remontée de l'air sec et chaud du Grand Sahara vers le Maroc. Les températures les plus élevées ont été enregistrées dans les provinces du Sud et le Sud-Est du pays. Dans certains endroits, la température frôlait les 40 degrés à l'ombre. C'était essentiellement à l'intérieur du pays, et dans les provinces du Sud. Sur les côtes, le thermomètre affiche de 28 à 30 degrés ». Selon M. Belouchi, la présence des anticyclones (zones à haute pression) sur la côte atlantique marocaine est également une cause. « Ces zones de haute pression bloquent la fraîcheur et l'humidité qui pourraient nous parvenir en cette période d'automne de l'océan Atlantique », explique-t-il. La situation risque de se prolonger de quelques jours. La Météorologie nationale ne prévoit pas de précipitations, du moins pour les sept jours à venir. Selon les prévisions météorologiques, le temps sera chaud tout au long de cette semaine, à l'exception de quelques orages isolés sur l'Atlas. La température ne baissera qu'à partir de mardi prochain… mais légèrement, aux dires de Mohamed Belouchi. De l'eau, de l'eau… de l'Algérie à Haiti De nombreux pays connaissent depuis quelques semaines de fortes averses. Outre les dégâts matériels, on déplore des pertes humaines. Les intempéries qui affectent le sud de l'Algérie depuis vendredi dernier ont fait dix morts et 150 familles sinistrées, selon le dernier bilan des autorités. Les dégâts matériels se chiffrent à 600 millions d'euros, selon le préfet du Département d'El-Bayadh (700 km au sud-ouest d'Alger), rapporte la presse locale. En Haïti, les autorités ont lancé l'alerte sur des intempéries pouvant causer des dégâts importants au cours de cette semaine. Selon le directeur du Centre national de météorologie, les précipitations sont prévues pour toutes les régions du pays.