L'initiative du Quartet, qui propose la relance des pourparlers de paix, est dans l'impasse. Chaque camp interprète la proposition à sa manière, rendant tout consensus impossible. La proposition du Quartet (Eats-Unis, Union européenne, ONU et Russie) ne fait pas consensus. Pour rappel, cette déclaration, publiée après le dépôt le 23 septembre d'une demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU, prône la relance des négociations de paix, avec l'objectif d'aboutir à un accord final fin 2012. Mais le texte suscite de profondes divergences entre les deux camps, chacun ayant son interprétation du texte. Israël et Palestine font deux lectures de la proposition du Quartet pour le Proche-Orient. D'un côté, les Israéliens affirment qu'elle ne stipule « aucune condition préalable » aux pourparlers tandis que les Palestiniens affirment qu'elle comporte un appel « clair » à l'arrêt de la colonisation. Quelques jours après que l'Etat hébreu a donné des autorisations pour de nouvelles constructions dans Jérusalem-Est, la question est brûlante. « S'il (Benjamin Netanyahu) accepte le communiqué du Quartette alors il doit annoncer un arrêt de la colonisation, y compris de sa croissance naturelle, et accepter le principe des frontières de 1967 parce que c'est, clairement, ce que demande le Quartette », prétend fermement le négociateur palestinien Saëb Erakat. De son côté, Israël voit d'un œil favorable le récent communiqué du Quartette, étant donné la lecture que l'Etat hébreu en fait. « Bien qu'Israël ait des réserves (…), il appelle l'Autorité palestinienne à suivre son exemple et engager des négociations directes sans tarder », plaide dans un bref communiqué le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui se prévaut de l'appui du président américain Barack Obama. A l'origine de ces divergences, l'ambigüité du texte. Il exhorte les parties «à reprendre sans délai ni condition préalable «des négociations directes, mais il les appelle aussi « à se garder d'actes provocateurs» et réitère» les obligations découlant de la feuille de route ». Or cette feuille de route de 2003 exigeait à la fois « la cessation de la violence et du terrorisme » et un « gel de la colonisation » israélienne. « Le Quartette doit maintenant dire clairement, après l'annonce par M. Netanyahu de 1.100 unités de logements (dans le quartier de colonisation juive de Gilo, à Jérusalem-Est, ndlr), ce qu'il entend comme termes de référence, et ensuite nous voulons que Netanyahu dise qu'il accepte », a insisté samedi le le négociateur palestinien Nabil Chaath.