La victoire du WAC face aux Nigérians d'Enyimba a mis bien du temps à se dessiner, en dépit d'un soutien inconditionnel des supporters. C'est un succès très important mais qui a laissé un goût d'inachevé dans cette première manche de la demi-finale de la Ligue des champions. En effet, le seul but de la rencontre réalisé dans les derniers souffles de la partie par Pascal Angan risque d'être insuffisant au match retour dans une quinzaine de jours. Et pourtant la fête était grandiose avec un public record et onze valeureux Marocains qui ont lutté pour marquer le maximum de buts mais qui sont tombés sur un gardien de but en état de grâce, Paul Godwin. Dès le coup d'envoi de la partie, les hommes de de Castel ont pris d'assaut le camp nigérian mais ont été incapables de battre le portier adverse très inspiré. Les Nigérians vont se contenter de quelques contres ,mais la défense marocaine veillait au grain. Les Wydadis s'attendaient à un schéma tactique des Nigérians basé sur un renforcement de leur ligne mais ont abusé de balles aériennes qui ont fait le bonheur de leurs adversaires. Tout le monde s'est rué en attaque, y compris le défenseur Khaliki dont la reprise de la tête a failli faire mouche vers la 20e minute. Tour à tour, Skouma et Ondoma ont donné quelques sueurs à la défense nigérianne mais pas à Godwin, sûr de lui et très prudent dans ses arrêts. En seconde période, les Bidaouis vont, pratiquement s'installer dans le camps adverses mais vont rater une kyrielle d'occasions, notamment par Yajour, Kaddioui, El Khaliki et Skouma. Tous ont buté sur le portier nigérian qui aurait pu écoper d'un carton rouge, quand il repoussa de la main un ballon en dehors de la surface de réparation. Les efforts des Marocains vont être couronnés de succès vers la 89e mn, lorsque Pascal Angan, d'une reprise de la tête mis le cuir au fond des filets. Un seul but n'est pas un gage de sécurité au retour. Et il faudra défendre à tout prix ce maigre avantage pour espérer passer en finale. Les Marocains qui ont remporté une coupe de la Ligue en 1991 rêvent d'ajouter dans leur vitrine un deuxième trophée, mais la tâche n'est pas aisée.