Les Lions de l'Atlas n'auront pas trop à chômer après la fête africaine de l'hiver prochain à laquelle ils prendront probablement part. La sélection est déjà sollicitée pour une autre échéance, interplanétaire, avec, comme point de mire, le Mondial 2014. Le chemin qui devra mener le Maroc vers le Mondial 2014 au Brésil menant est plein d'embûches. Les hommes d'Eric Gerets n'ont qu'à bien se tenir. Ils devront disputer huit rencontres. Les six de leur poule avec succès et le cas échéant, les deux autres du deuxième tour qui mettront aux prises les dix premiers de chaque groupe. C'est dire la difficulté de la chose. Pour notre déveine ou notre veine, le Maroc doit passer pour ainsi dire, par un groupe bicéphale, étant donné qu'il est composé notamment d'équipes de grand calibre, comme la Côte d'Ivoire, mais aussi de pays qui, pour être modestes sur le plan footballistique, nourrissent de grandes ambitions. D'autant que le temps des « petites » équipes est révolu. La Tanzanie, notre ultime adversaire en éliminatoires de la CAN 2012, avait donné du fil à retordre à plus d'une cylindrée. La première d'entre elles, la Gambie (107e sélection FIFA) est une nation qui n'a jamais dépassé le tour préliminaire dans aucune des deux compétitions continentales mais dont il va falloir fort se méfier. C'est un peu ce fameux poisson devenu grand et auquel Dieu a prêté vie. Les Scorpions ont de beaux lauriers derrière eux grâce à leurs jeunes. Il y a aussi la Tanzanie, notre ultime adversaire en éliminatoires de la CAN 2012 et qui, on s'en souvient, avait donné pas mal de fil à retordre à plus d'une cylindrée. La République centrafricaine en sait quelque chose. Pour ce volet, dit de tour préliminaire, ce sont les douze nations africaines les moins bien classées par la FIFA qui y auront préalablement participé dont, deux ex mondialistes, la République démocratique du Congo (1974) à l'époque Zaïre et le Togo (2006). Si les Léopards se retrouvent dans cette situation pour manque de résultats, ce n'est pas tout à fait le cas des Eperviers, qui en plus des trois petits points seulement engrangés en 8 matches pour 3 nuls (éliminatoires de la CAN), traînent toujours comme un boulet le drame dont ils ont été victimes en Angola. Pour en revenir à nos Lions de l'Atlas bien mieux en jambes que naguère, ils auraient pu, à l'image des deux nations précitées, faire partie des cancres de la classe, de par les piètres résultats d'avant l'ère du Lion de Rekem (le groupe C, dit de la mort, en est la conséquence, le Maroc a été tiré en cela par le sort comme une petite nation de football africain). Qu'à cela ne tienne ! Nos Lions ont aujourd'hui d'autres ambitions, et pour aguerris qu'ils sont devenus, les défis, ils sauront relever les défis. Pour entamer sa longue campagne mondialiste, la sélection du Maroc se rendra à Banjul pour jouer la Gambie entre le1er et le 5 juin 2012 avant de recevoir, une semaine plus tard, les Eléphants de Côte d'Ivoire, l'ogre incontesté du groupe. Mais qu'on se le dise, la mise en bouche que paraît être la Gambie pourrait fort s'avérer indigeste, avant le plat de résistance ivoirien et le dessert tchadien ou tanzanien.