Le ministre de la Justice, Mohamed Taieb Naciri, continue à mettre de l'ordre dans son département. Sur la liste des nouvelles nominations, les femmes prennent une place prépondérante. Un parfum féminin règne dans les locaux du ministre de la Justice, Mohamed Taieb Naciri. L'approche genre, pour lui, va de pair avec la réforme et il tient à en donner la preuve tangible. Trois femmes ont été désignées, il y a quelques jours, à des postes de décision au sein de l'administration centrale du ministère de la Justice, à la Cour d'appel administrative de Marrakech et au cabinet du ministre. Brillantes, ces trois femmes aux parcours différents ont pour commun leur expérience indéfectible au service de la justice et de la réforme. Najia Rahali a été nommée directrice des études, de la coopération et de la modernisation au ministère de la Justice, Latifa Alkhal, première présidente de la Cour d'appel administrative de Marrakech et Amal Lamniai, conseillère du ministre. Elles ont toutes les trois forgé dans leur secteur d'activité une notoriété irréprochable ayant abouti, sans surprise, à une reconnaissance méritée. L'informatique n'a plus aucun secret pour Najia Rahali. Elle est ingénieur informaticienne diplômée de l'Institut national des statistiques et de l'économie appliquée et titulaire d'une Maîtrise en informatique obtenue à l'Université Laval (Canada). Elle a, d'abord, occupé le poste de chef de division des évaluations et de la modernisation à la direction des études, de la coopération et de la modernisation en 2001. Trois années plus tard, son excellence lui a ouvert de grandes portes pour assurer la direction du projet de modernisation des juridictions du royaume, financé par l'Union européenne. Et en juin 2010, elle a été nommée par le roi Mohammed VI, ingénieur général. Elles ont toutes les trois forgé dans leur secteur d'activité une notoriété irréprochable ayant abouti, sans surprise, à une reconnaissance méritée. Latifa Alkhal, elle, est bien loin de l'univers informatique. Titulaire d'un diplôme d'études supérieures approfondies en droit administratif et sciences de l'administration de la Faculté de droit de Casablanca, elle a entamé une carrière remarquable de magistrat au parquet de Rabat en 1983. Latifa Alkhal a continué sur sa lancée en marquant son empreinte au sein du tribunal administratif de Rabat dès sa création en 1994, puis à la Cour d'appel administrative de la même ville. Au ministère de la Justice, on la considère comme l'une des personnalités ayant le plus contribué à l'émergence de la justice administrative au Maroc. Installée, il y a à peine une semaine, au poste de première présidente de la Cour d'appel administrative de Marrakech, cette magistrate décroche tout simplement le mérite qui lui va de droit. Egalement magistrate, Amal Lamniai est titulaire d'un DESA en droit international de la Faculté de droit de Casablanca. Entre son travail de professeur universitaire et de magistrate dans les tribunaux, elle a toujours réussi à trouver son équilibre. Amal Lamniai a exercé au sein du tribunal de commerce de Casablanca depuis 2002, puis a enseigné en tant que vacataire à la Faculté Hassan I des sciences économiques, juridiques et sociales de Settat et à l'Institut supérieur de la magistrature. En février dernier, sa compétence est sollicitée au ministère de la Justice où elle a été rattachée pour apporter son eau au moulin de la direction des affaires civiles. Aujourd'hui, elle est à juste titre nommée conseillère au cabinet du ministre. Ces trois nominations s'inscrivent toutes à une volonté dont les origines ne datent pas d'hier. Le ministère de la Justice tient à souligner, par le biais d'un communiqué parvenu au Soir échos, que les femmes ont occupé et occupent toujours des postes de responsabilité au sein de son département. A titre d'exemple, au niveau de la magistrature, sur les 673 femmes juges qui exercent, soit 20% de l'effectif des magistrats, une femme est première présidente près la Cour d'appel de commerce, 49 sont présidentes de chambres à la Cour suprême, 4 sont à la tête de tribunaux de première instance (ordinaire et administratif) et 3 sont procureurs de roi près des tribunaux de commerce.