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Accord agricole Maroc/UE : Les dessous du retard de ratification
La ratification se fera certainement sous présidence hongroise Des raisons techniques expliquent l'adoption après fin 2009 Les agriculteurs marocains toujours boucs émissaires Solution
Publié dans Le Soir Echos le 10 - 03 - 2010

La déception était à son comble chez les opérateurs agricoles présents au Sommet Maroc Union européenne tenu le week-end dernier. L'accord agricole dont l'adoption par les deux parties (Maroc et Union européenne) a été annoncée en grande pompe il y a quelques semaines, n'est applicable que dans trois ans au minimum. Puisque l'accord n'a été validé qu'après décembre 2009, sa ratification obéit obligatoirement aux procédures du traité de Lisbonne. Pour qu'un accord soit ratifié en fonction du nouveau traité, il doit passer par la procédure de codécision. Celle-ci suppose l'accord des représentants de l'ensemble des pays membres. Ce qui met l'accord à la merci des lobbies français et surtout espagnols.
Au moment des négociations des voix pro-marocaines s'élevaient pour faire valider l'accord avant fin 2009, mais en vain.
Compte tenu de cette nouvelle donne, des informations ont circulé durant le sommet indiquant que l'accord agricole entre le Maroc et l'Union ne sera validé ni durant l'actuel mandat de la présidence espagnole ni
durant le prochain mandat de la Belgique qui commencera en juin prochain. Si l'Espagne ne veut pas subir la colère des groupes de pression agricoles en permettant la ratification de l'accord, la Belgique, elle, subit la pression des lobbies français, selon nos sources. La solution qui arrangeait les européens était de renvoyer la patate chaude au mandat hongrois. Un pays qui subit moins de pression par rapport au dossier marocain.
D'ailleurs, nos sources assurent qu'au moment des négociations des voix pro- marocaines s'élevaient pour faire valider l'accord avant fin 2009, mais en vain. La question est de savoir si les espagnols avaient fait exprès de retarder l'adoption jusqu'en 2010, pour «profiter» des nouvelles conditions de l'accord de Lisbonne. «Ce sont des considérations techniques qui ont empêché le retard de la validation de l'accord jusqu'en 2010», note Younes Zrikem exportateur agricole membre de la CGEM présent au sommet.
Qu'est-ce qui va se passer maintenait ? L'accord ne sera à priori ratifié qu'en 2011. Ajouté à cela, les trois années, fixées comme délai d'application. Ce qui veut dire une entrée en vigueur attendue en 2014. D'ici là, le modèle des quotas qui règne actuellement continuera à être la seule référence.
Ce retard de ratification représente quatre ans d'occasions manquées pour les agriculteurs marocains. Ces derniers sont clairement les boucs émissaires de la politique agricole européenne. Bien que les produits marocains ne représentent que 5%, voire moins, du total des exportations agricoles européennes, ils sont présentés toujours comme la cause de tous les malheurs, notamment pour les agriculteurs espagnols. Personne n'ose crier quand c'est des produits chinois ou latino-américains qui inondent le marché européen. Si cette situation est ce qu'elle est actuellement, c'est parce que les européens savent que les agriculteurs marocains sont un «mur bas», comme le dit si bien le proverbe marocain. Ils n'ont  ni lobby qui défend, à tort ou à raison, leurs intérêt ni syndicats qui saccagent et détruit les camions quand les décisions de l'Europe ne lui conviennent pas. Preuve en est, même en étant conscient du retard de ratification, les syndicats agricoles espagnols ont encore une fois contesté l'accord lors du sommet Maroc UE.
Nous avons rapporté ses préoccupation au président de la Commission européenne José Manuel Barroso, lors de la conférence de clôture du sommet. Mais sa réaction était pour le moins bizarre. Après avoir confirmé le retard de la ratification, en indiquant qu'elle passera par la procédure de codécision, il s'est limité à relire, dans un exercice particulier de langue de bois, littéralement la partie de son discours dédié à l'accord agricole en question. Aurait-il cru que l'audience, marocaine notamment, ne comprenait pas le français ou avait-il peur de subir la colère des lobbies et des syndicats ?
A produits particuliers, mesures particulières ?
Quelle serait la solution à ce retard pour les agriculteurs marocains ? Pour Younès Zrikem, l'opérateur marocain qui a remis ce sujet sur la table des débats, il serait peut-être question de faire sortir un nombre restreint de produits du cadre global de la convention. L'idée est d'appliquer des mesures particulières à l'exportation de ses produits en attendant l'entrée en vigueur de l'accord agricole. Ce qui permettrait de limiter les dégâts liés au retard des ratifications notamment pour les agriculteurs marocains. Compte tenu de la position des européens, il est très difficile voire impossible de les convaincre d'un tel arrangement.
Face aux réticences et aux traitements inéquitables des européens, des voix s'élèvent au sein du secteur agricole marocain pour chercher de nouveaux débouchés à l'export notamment en Afrique subsaharienne et dans la zone Mena. «Il fait être réaliste. Les produits agricoles marocains sont compétitifs grâce à la proximité avec l'Union européenne. De plus, ce marché présente un potentiel de 300 millions de consommateurs. Cette compétitivité se réduit sensiblement quand il faut envoyer un camion de tomate en Côte d'Ivoire, par exemple. Il n'y a même les moyens logistiques pour le faire», conclut Zrikem


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