Hind Rustom s'est éteinte au Caire à l'âge de 82 ans. L'actrice a régné sur l'âge d'or du cinéma égyptien, du haut de son aura de blonde sulfureuse et de séductrice flamboyante. L'actrice légendaire du cinéma égyptien est morte des suites de complications gastriques dans l'un des hôpitaux privés du quartier «Mouhandisine» du Caire. Dotée d'une blondeur perçue comme atypique dans cette région du globe, Hind Rustom incarnait la version orientale de l'explosive Marilyn Monroe, comparaison qui lui a longtemps collé à la peau. Affublée du titre de “reine de la séduction”, elle s'en défendait avec véhémence. Connue à ses débuts pour ses rôles de femme aguichante, elle a tenté, au fil de sa carrière, de se défaire de cette casquette. Elle a joué dans plus de 40 films dont celui de Youssef Chahine, un des cinéastes émérites égyptiens, La Station du Caire en 1958 qui relate la lutte de survie des milieux populaires de la ville. Elle est même allée jusqu'à camper le rôle d'une nonne dans un des classiques du cinéma égyptien. Campant des rôles majeurs aux côtés de grands tels que Faten Hamama, Souad Hosni, Imad Hamdi, Farid El Atrache, Chadia et Omar Sharif, avec lequel elle tourna Rumeurs d'amour et Lutte sur le Nil, l'actrice subjuguait aussi bien par sa plastique que par son talent. Née à Alexandrie d'une famille conservatrice et d'un père rigide, l'actrice a réussi à gravir les échelons. Hind Rustom a joué dans plus de 40 films dont «La Station du Caire» de Youssef Chahine, un des cinéastes émérites égyptiens. En 1979 et au sommet de sa gloire, elle abandonne les feux de la rampe, se décidant à se consacrer à sa vie familiale, sa fille et son deuxième mari, le médecin Mohamad Fayad. La dernière apparition télévisée de Hind Rostom remonte à janvier, à l'issue de la destitution de l'ex-président Hosni Mubarak, où elle exprima ses préoccupations par rapport au sort de la révolution. Elle ne nous aura pas marqué que par ses lèvres pulpeuses. Inoubliable, pour ceux qui s'en souviennent.