Près de 200 MMDH ont été investis en infrastructures entre 2007 et 2011. Poussé par une forte impulsion royale, le gouvernement n'a pas lésiné sur les moyens. Même si le contexte régional ouvre la voie au risque de nouveaux sous investissements. Si on en croit le taux d'investissement bénéficiant essentiellement aux infrastructures économiques (routes, barrages, ports, aéroports, zones industrielles, aménagement de sites, etc.) et sociales (habitat, eau et électricité, assainissement, infrastructures scolaires et sanitaires, etc.), les travaux du royaume avancent à grands pas. Passé de 24,8 % en 1999 à 34,1 % en 2010, cet investissement, selon les données chiffrées du HCP, contribue à hauteur de 43% à la croissance du PIB et s'il est une véritable prouesse que le Maroc a réalisé ces dernières années en la matière, c'est sur les routes et autoroutes. Le réseau routier marocain compte actuellement 57 505 km de routes classées (nationales, régionales et provinciales), dont 67 % sont revêtues. La densité du réseau routier est de 2,2 km de route pour mille habitants et entre 2008 et 2012, le budget dédié aux infrastructures de transport s'est élevé à 11 milliards d'euros. Le deuxième Programme national de routes rurales table sur la réalisation de 15 560 km, à un rythme de 2000 km/an au lieu de 1000 km. Ce qui permettra de porter le taux d'accessibilité des populations rurales à 80 %. Pour ce qui est de l'axe autoroutier, le réseau national est constitué jusqu'à présent de près de 1 420 kilomètres, avant d'atteindre les 1 800 km en 2015. D'ailleurs, la récente inauguration de l'axe Fès-Oujda, l'un des plus longs (et des plus stratégiques), a sonné comme le couronnement d'une politique qui n'a pas été exempte d'embûches, mais dont les objectifs ont été pleinement atteints. Le maintien de l'état actuel du réseau national nécessitera, pour la période 2012-2015, un budget total de 2,6MMDH. Côté ferroviaire, en plus des projets de dédoublement des voies ferroviaires existantes et de l'extension du réseau vers le nord et le sud (port Tanger-Med, Nador et Agadir), il reste à découvrir le train à grande vitesse (TGV) ralliant Tanger à Casablanca prévu pour 2015, avec un investissement de 20 milliards de dirhams. Avec le TGV, cette première ligne qui représente aujourd'hui deux millions de voyageurs par an, passera à huit millions de passagers et reliera la capitale du Détroit à la capitale économique en double voie sur 200 kms, avec une vitesse de croisière de 320 km à l'heure. L'infrastructure portuaire n'est pas en reste. Le nouveau hub international de transbordement qu'est le port Tanger-Méditerranée, qui a coûté plus d'un milliard d'euros, promet à l'économie nationale un avantage compétitif et logistique de taille. Après la mise en service de Tanger Med I, le lancement de Tanger Med II est prévu en 2012 pour un total de 14 MMDH. Quant l'infrastructure aéroportuaire, plusieurs chantiers d'extensions d'infrastructures et d'aérogares sont en cours, portant sur le terminal 3 de l'aéroport Mohammed V de Casablanca, le nouvel aérogare d'Errachidia et celui d'Essaouira. Côté télécommunication, le Maroc compte trois opérateurs (IAM, Méditel et Inwi). Le parc global de la téléphonie mobile s'est apprécié de 4,36 % à 33,3 millions de clients à fin mars 2011, portant son taux de pénétration à 104,78 %. Selon les dernières statistiques de l'Agence nationale de règlementation des télécommunications (ANRT), le nombre total des abonnés à l'ensemble des services Internet enregistre une hausse significative de 16,4 % à 2,1 millions de connexions à fin mars dernier. Un chiffre qui est appelé à évoluer avec le développement de l'ADSL et les ambitions grandioses de la stratégie nationale pour la société de l'information et l'économie numérique baptisée «Maroc Numeric 2013», dotée d'un budget de 5,2 MMDH.