Selon tous les experts, ce sont les Alpes qui vont départager les prétendants à la victoire finale de cette Grande Boucle 2011. Le terrain de jeu idéal pour donner à cette 98e édition une nouvelle dimension. Aux ténors de jouer maintenant. Le Tour 2011 nous a offert son lot annuel de sprints, de chutes, de déconvenues et malheureusement de tricheries. Mais toujours pas de réel leader. Huit prétendants au sacre se tiennent en moins de quatre minutes, un Français est en jaune devant le peloton et les Alpes pour décor. Le cadre est posé. Lorsque le parcours avait été dévoilé en octobre dernier, Christian Prud'homme n'avait pas caché que la 18e acte courue jeudi avait valeur, à ses yeux, d'étape reine. Et les deux suivantes semblaient avoir le même impact sur les coureurs. «L'Alpe d'Huez, vendredi, ce sera une étape courte, explosive, mais sans aucun doute, la plus dure, c'est celle de jeudi», s'est déclaré Alberto Contador, à seulement trois minutes du maillot jaune. Car ces étapes rivalisent de difficultés avec notamment le col d'Agnel (2 744 m d'altitude), l'Izoard (14 km à 7,3%), la montée du Galibier (23 km à 5,1%). Mais Contador, comme les frères Schleck, est dans l'obligation d'attaquer pour gagner ce Tour. Car la menace Cadel Evans plane au dessus des prétendants. Il paraît clair que le titre passe par la prise de risque. Allez messieurs, à vos pédales et bonne chance.