Au terme d'une finale au scénario hitchcockien, le Japon a remporté dimanche à Francfort son premier titre mondial en battant les Etats-Unis (2-2, 3-1 t.a.b) Après avoir surpris en quarts de finale face à l'Allemagne (1-0 a.p.), puis en demi-finale contre la Suède (3-1), les Japonaises ont créé une immense surprise en remportant leur premier Mondial féminin, qui plus est face aux Etats-Unis (2-2, 3-1 t.a.b.), qui n'avaient jamais perdu face aux Nippones (22 victoires et 3 nuls). Les favorites de la compétition ont pourtant dominé et touché trois fois les montants. L'ouverture du score par Morgan arrivait donc logiquement à 20 minutes du terme de la rencontre. La machine américaine a ensuite déraillé sur une incompréhension au sein de la défense et mené cette finale vers les prolongations. Les Américaines les ont entamées en reprenant l'avantage par Wambach, la sauveuse du quart de finale face au Brésil. Mais à trois minutes du terme, Sawa surgissait sur corner pour tromper à nouveau Solo et finir meilleure buteure du Mondial, avec cinq buts. Et lors de la séance de tirs au but, ce sont les Américaines qui ont craqué, les trois premières frappeuses (Boxx, Lloyd et Heath) échouant face à Kaihori. La sélection Nadeshiko (du nom d'une fleur) n'avait jamais dépassé les quarts de finale en Coupe du monde. Tout au long de leur invraisemblable parcours, les Japonaises, première nation asiatique sacrée, ont rappelé qu'elles jouaient aussi pour soutenir un pays frappé par le séisme et le tsunami du mois de mars.