Après la lettre ouverte de Karim Wade, le fils du président sénégalais, l'opposition continue à appeler au départ du clan Wade, à la fin de son mandat en 2012. Après le projet tombé à l'eau du ticket présidentiel, le fils du président sénégalais Karim Wade a réfuté lundi dans une lettre ouverte les accusations de dérive monarchique. Titulaire de plusieurs portefeuilles ministériels, Karim Wade a souhaité s'expliquer et combattre les rumeurs qui circulaient à ce sujet, suite au projet de réforme constitutionnel envisagé par le président Abdoulaye Wade. Dans ce communiqué, il affirme que « toute idée de dévolution monarchique du pouvoir » n'a jamais fait partie de ses intentions, ni de celles de son père. « Jamais dans l'histoire du Sénégal, un homme public n'a reçu autant de coups, de propos diffamatoires et outrageants », écrit-il, se présentant comme un homme blessé. Cette lettre ouverte est survenue après les violentes manifestations du 23 juin, qui ont conduit le président à l'abandon de la loi instaurant le ticket présidentiel. L'opposition reprochait au président de vouloir transmettre le pouvoir à son fils, au travers du mécanisme instauré par le texte. Après la publication de la lettre, les réactions de l'opposition ne se sont pas faites attendre. « Cette lettre ouverte ne doit pas distraire les Sénégalais du principal objectif qui est le retrait de la candidature d'Abdoulaye Wade en 2012 », a estimé sur RFI Landing Savané, secrétaire général du parti d'opposition And Jeff. Une vision partagée par de nombreux opposants qui attendent la fin du mandat du président avec impatience. « Le Sénégal n'est pas une monarchie. «Jamais dans l'histoire du Sénégal, un homme public n'a reçu autant de coups, de propos diffamatoires et outrageants ». Karim Wade, fils du président sénégalais Dans ces conditions ,l'idée qu'un président doit connaître son successeur est une vue de l'esprit. Le président Wade doit terminer son mandat et s'en aller. Un point c'est tout », a martelé Mamadou Diouf, historien sénégalais, interviewé par le journal Walf Fadjiri. Pour l'opposition, la lettre est celle du fils et non du père, ce qui la fait passer pour « une tentative d'esquive », selon le Parti de l'Indépendance et du travail. «Jamais dans l'histoire du Sénégal, un homme public n'a reçu autant de coups, de propos diffamatoires et outrageants ». Karim Wade, fils du président sénégalais Dans ces conditions ,l'idée qu'un président doit connaître son successeur est une vue de l'esprit. Le président Wade doit terminer son mandat et s'en aller. Un point c'est tout », a martelé Mamadou Diouf, historien sénégalais, interviewé par le journal Walf Fadjiri. Pour l'opposition, la lettre est celle du fils et non du père, ce qui la fait passer pour « une tentative d'esquive », selon le Parti de l'Indépendance et du travail. Le domaine associatif et culturel est très impliqué dans ce mouvement de contestation. Ainsi, des groupes de rap se sont mobilisés pour réclamer le départ du clan Wade. Les rappeurs du mouvement «Y en a marre » se produisent dans la capitale Dakar et sa banlieue, lors de concerts où ils incitent les Sénégalais à signer un maximum de « plaintes contre le gouvernement ». Les artistes reprochent au président d'avoir plongé le pays dans une crise économique et sociale sans précédent, faisant des Sénégalais des « Sénégalériens», selon leurs paroles.