A peine relevé d'une grève générale le 3 mars, le département de la Justice s'apprête à vivre un nouveau débrayage au milieu de cette semaine. L'UNTM, syndicat du PJD, décide de mener la vie dure au nouveau locataire du ministère, Mohamed Naciri. Et ce sont les affaires des dizaines de milliers de justiciables qui pâtiront de ce nouvel arrêt de travail de deux jours programmé en milieu de semaine, les 10 et 11 mars. Les motifs ce cette nouvelle levée de boucliers ? Le syndicat islamiste promet de les exposer le temps d'une conférence de presse prévue mercredi. En gros, les islamistes estiment que le ministre Naciri ne les consulte pas assez, surtout en ce qui concerne le chantier de réforme de la Justice. De même, s'indigne le syndicat, «ce chantier a été vidé de sa substance», du moment que la réforme du statut des greffiers n'y figure pas. L'UNTM, la fédération du personnel de la Justice en particulier, s'insurge, en outre, contre la «politique de deux poids, deux mesures du gouvernement». Explication : «le gouvernement est plus prompt à répondre favorablement aux revendications des centrales syndicales dans certains secteurs gouvernementaux plus que d'autres». Un comportement que le personnel de la Justice affilié au syndicat islamiste qualifie «d'humiliation et de dénigrement» à leur encontre. La décision de la grève a été prise à l'issue de la région des instances du syndicat tenue le 3 mars dernier. Jour pendant lequel trois centrales, l'UMT, la FDT et l'UNTM, ont observé une grève générale dans la Fonction publique.