La « Coalition pour une monarchie parlementaire maintenant » a officiellement exprimé son refus du projet de révision de la Constitution. Elle conteste le maintien de l'architecture constitutionnelle autoritaire. Elle n'annonce pas de boycott, mais un refus catégorique. La Coalition pour une monarchie parlementaire maintenant estime que le projet de révision de la Constitution ne répond pas aux principes et normes de la monarchie parlementaire. «La commission Mannouni ne le nie pas, d'ailleurs, mais l'explique par une adaptation aux spécificités. Pour nous, ce projet est tout simplement déficitaire à nos exigences», déclare Fouad Abdelmoumni coordinateur général de la coalition, lors d'une conférence de presse tenue mardi 28 juin à Rabat. Pour justifier cette position, ce ne sont pas les arguments qui manquent. «Le projet de la Constitution révisée garde intacte l'architecture constitutionnelle autoritaire caractérisée par la concentration des pouvoirs entre les mains d'un seul organe qui est le roi», constate la coalition dans un communiqué rendu public à l'occasion. Dans ce dernier, la coalition justifie son constat par la permanence de la suprématie du monarque sur l'essentiel des institutions et organes d'Etat, notamment l'exécutif, le judiciaire, le sécuritaire, les relations extérieures en plus du religieux et du militaire. Le maintien du pouvoir royal de nomination à l'essentiel des postes supérieurs gêne tout autant cette coalition qui doute aussi de l'efficacité de la proclamation des droits tant qu'elle n'est pas accompagnée de mécanismes institutionnels indépendants garantissant son application. «Le projet de la Constitution révisée garde intacte l'architecture constitutionnelle autoritaire caractérisée par la concentration des pouvoirs entre les mains d'un seul organe qui est le roi». Fouad Abdelmoumni, coordinateur général de la coalition. Et à l'instar d'autres contestataires du processus référendaire, cette coalition a, de son côté, appelé à de nombreuses réserves. Et pour cause, explique-t-elle, l'absence d'un débat national autour du texte avant que sa formule finale ne soit arrêtée, le peu de temps accordé à la campagne référendaire pour que les citoyens soient informés du contenu et l'absence de pluralisme réel notamment dans l'utilisation des médias nationaux. Plus que cela, la coalition ne cache pas son indignation quant à l'octroi de don de financements publics «énormes au profit des partis qui adhèrent au projet, et la privation de ceux qui s'y opposent de tout financement pour leurs campagne». «Ces dons de financements octroyés aux premiers partis représentent des millions d'euros par rapport à l'échelle de l'activisme», soutient Fouad Abdelmoumni faisant allusion à «la campagne de dénigrement massive contre les mouvements contestataires». Selon ce dernier, le seuil des dons octroyés est de 9 millions de dirhams. Constituée le 29 mai dernier, la coalition, réunissant cinq partis politiques, trois centrales syndicales et une trentaine de représentants de la société civile sans oublier une soixantaine de personnalités, se dit, aujourd'hui, prête à agir. Sa raison de vivre sera donc l'édification d'une véritable monarchie parlementaire octroyant au peuple la souveraineté en faisant la source de toute autorité et légitimité. «C'est en terme d'opportunité que nous réfléchissons. Au lendemain du référendum, nous allons consolider nos rangs», annonce le coordinateur général de la coalition. «Notre travail est de contribuer à donner du sens au combat des jeunes du Mouvement du 20 février. Nous ne prétendons pas les encadrer pour autant», insiste Ali Benddine, coordinateur adjoint de cette coalition. Au sein de celle-ci, les membres seront libres de voter comme ils le souhaitent. «Nous ne sommes pas un parti, mais une coalition. Le choix du vote n'empêche pas qu'on partage unanimement le rejet du texte de la Constitution», martèlent les coordinateurs. «Ceux qui votent oui alors qu'ils ne sont pas d'accord avec cette Constitution le font pour des considération tactiques», souligne Fouad Abdelmoumni. La coalition se dit convaincue que la considération de vote ne nuira aucunement à son compromis. «Je ne vois pas de flou dans notre avenir, il n'y aura pas de divergences puisque nous partageons le même projet», précise Ali Benddine. «Sur 23 millions d'adultes, 13 millions seulement sont inscrits dans les listes électorales, donc 42% ne le sont pas. Le taux de vote, pour nous, sera bas malgré le matraquage médiatique», prévient le coordinateur général de la coalition. C'est vraiment un faux. Si cette coalition ne voit pas le mal, c'est qu'elle est incompétente. Parler d'une monarchie parlementaire ou autre n'est le vrai souci des marocains. Cette coalition est hors sujet des revendications des Marocains. Je ler donne vraiment un conseil trés important concernant le mal de notre système vient surtout dans la Fonction Publique, où certains fonctionnaires incompétents abusent et profitent de leur position. Donc une bonne revision de l'organisation et fonctionnement de l'administration nous fera avancer. Donc se réunir pour parler de type de monarchie, c'est la preuve qu'on n'a rien compris. Je sais que le système n'est pas au point mais nous avons une chance de l'améliorer. Avec la régionalisation et la justice indépendante, j'y crois c'est cela que je vote OUI