La ministre française de l'Economie, Christine Lagarde a été désignée à la tête du Fonds monétaire international le 28 juin. Elle devient la première femme à diriger l'institution depuis sa création. Sans surprise, Christine Lagarde prend la tête du Fonds monétaire international (FMI). Elle devient la première femme à diriger cette institution internationale depuis sa création en 1947. «Chers amis, c'est un honneur et une joie de vous annoncer que le Conseil d'administration du FMI vient de me désigner directrice générale!», s'est réjouie Christine Lagarde sur son compte Twitter. La ministre française de l'Economie a réussi à convaincre par son sérieux et son sens du travail reconnus d'ailleurs par ses pairs. Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères a salué «la reconnaissance d'une femme d'exception». «La présidence française se réjouit qu'une femme accède à cette importante responsabilité internationale. C'est une victoire pour la France», a déclaré l'Elysée. Et les réactions au sein de l'Union européenne ne tarissent pas. «Je suis convaincu que c'est une bonne décision pour le Fonds et, encore plus dans le contexte actuel,une très bonne nouvelle pour l'Europe», a estimé Herman van Rompuy, le président du Conseil européen. De son côté, José Manuel Barroso a évoqué «un excellent choix». «Partout où elle a travaillé, elle a eu une voix et une influence fortes. J'ai hâte de collaborer étroitement avec le FMI sous sa direction». Robert Zoellick, président de la Banque mondiale. Et même si la tâche s'annonce très lourde pour la nouvelle chef du FMI, elle peut déjà compter sur le soutien de Robert Zoellick, le président de la Banque mondiale. «Partout où elle a travaillé, elle a eu une voix et une influence fortes. J'ai hâte de collaborer étroitement avec le FMI sous sa direction», a-t-il déclaré. Les pays émergents ont aussi manifesté leur satisfaction. «La Chine salue la désignation de Christine Lagarde à la tête du FMI et estime qu'elle œuvrera pour que les pays émergents et en développement soient davantage représentés dans sa gouvernance», indique un communiqué publié mercredi par Pékin. Mais malgré ce soutien, la ministre de l'Economie a fort à faire pour redorer le blason de l'institution au sein de l'opinion publique dans l'hémisphère sud. Car les pays du Tiers monde sont en majorité très prudents à l'égard du Fonds monétaire international qui, selon eux, ne fait que rajouter à leurs dettes déjà abyssales. «Le FMI soigne le malade en le tuant», a déclaré sous anonymat un économiste africain de renom. La preuve, l'Egypte a annoncé la semaine dernière qu'elle renonçait aux prêts du Fonds monétaire international. Christine Lagarde aura donc la délicate mission de reconquérir le cœur des Africains. Cependant, son plus grand chantier reste l'Europe avec la crise grecque notamment. «Si j'ai un message à faire passer concernant la Grèce, c'est un appel à l'opposition politique grecque pour qu'elle rejoigne dans une entente nationale le parti au pouvoir. Il y va du destin du pays», a-t-elle lancé. Le Portugal, l'Espagne et l'Irlande aussi sont dans une situation qui nécessite l'intervention du Fonds monétaire international. «Au FMI, je ferai ce qu'on peut faire de mieux dans des circonstances très difficiles», a déclaré Christine Lagarde à la presse mercredi.