L'assemblée générale ordinaire de la Fédération nationale du tourisme qui s'est tenue mardi à Casablanca a élu une nouvelle présidence : Ali Ghannam, président et Fouad Lahbabi, vice-président. Comme attendu, le nouveau binôme Ali Ghannam (président) et Fouad Lahbabi (vice-président) a été élu officiellement à la tête de la Fédération nationale du tourisme lors de l'assemblée générale ordinaire, tenue mardi à Casablanca. Le nouveau président Ali Ghnannam a annoncé à cette occasion que son plan d'action pour la période juin 2011-juin 2014 n'est qu'un prolongement naturel de la feuille de route de son prédécesseur, Othman Cherif Alami, alignée sur le déploiement de la Vision 2020. Seule différence, le passage du relais se passe dans un contexte mondial très difficile, ce qui laisse déjà présager que la mission de la nouvelle présidence ne serait pas de tout repos. Cette dernière n'envisage pas d'ailleurs de «placer la barre très très haut», pour reprendre les propres termes de Ghannam. Le nouveau bureau s'est montré prêt à affronter le cumul des problèmes d'ordres économique, financier et social. L'innovation et la rigueur sont ses maîtres mots. À la clef, une nouvelle approche davantage «plus scientifique» et surtout plus réaliste tentant à se rattraper sur les grands dossiers d'un secteur qui représente entre 6 et 8% du PIB national. Le nouveau plan d'action propose en fait 3 axes stratégiques majeurs et chaque axe est décliné à son tour en trois actions bien définies en concertation avec les professionnels du secteur. Au vu du contexte actuel tendu, la nouvelle présidence n'envisage pas de «placer la barre très très haut». La priorité des priorités sera donc accordée aux volets juridique, réglementaire et organisationnel. En d'autres termes, il s'agit d'institutionnaliser la fédération et les 44 mesures de la Vision 2020. Il est question également d'asseoir la fédération en tant qu'interlocuteur de la profession. Sur ce chapitre, faut-il le souligner, les professionnels du tourisme s'attellent à se constituer en force de proposition à part entière, bien qu'elle reste toujours membre de la Confédération générale des entreprises du Maroc CGEM. Autre chantier prioritaire qui devrait en principe être finalisé avant la fin de l'année en cours, à savoir la mise en place des fédérations régionales. L'objectif escompté est d'«organiser avec les professionnels des 8 régions touristiques des structures fédérales qui regroupent l'ensemble des professionnels des différentes régions», est-il souligné. Autre finalité stratégique en non pas des moindres, c'est celle de booster la compétitivité des entreprises touristiques et d'améliorer la qualité de leurs produits. Certes le défi est de taille, mais les bonnes intentions sont là. Cette mesure consiste en fait à faciliter aux professionnels l'accès aux lignes de crédits, notamment les crédits bancaires à long terme. En termes plus concrets, il est proposé de mettre en place «un mécanisme de garantie du financement des besoins en fonds de roulement (BFR), par le biais de la Caisse centrale de garantie CCG avec une quotité de 50% et un plafond d'engagement de 10 millions de dirhams pour ce produit». Toujours sur le volet financement, la nouvelle présidence compte organiser en partenariat avec la SMIT, l'AMDI et le ministère de tutelle, des road show dans les principales places financières internationales. Il est envisagé aussi d'encourager la labialisation des entreprises ainsi que de leur mise en conformité avec les nouvelles normes de qualité en place de par le monde. Tout cela sans passer bien sûr à côté de l'essentiel : renforcer l'effort de promotion de la destination Maroc. Sur ce chantier, il est prévu de repenser l'action de l'Office national marocain du tourisme ONMT et de redéfinir son organisation ainsi que ses méthodologies de travail. Sans prétendre à l'exhaustivité, il est à noter que le social est érigé pour sa part en priorité dans la nouvelle feuille de route. L'objectif étant de mettre en place la convention collective pour les métiers du tourisme et promouvoir la stabilité sociale et instaurer des rapports sociaux sereins. Le quorum étant atteint, il est à noter enfin que le nombre total de voix mises à jour de leurs cotisations s'élève à 249. La majorité a exprimé son vote favorable (243 pour) et le reste (6) n'a pas voté.