Aïcha Ech Chenna, présidente de l'Association Solidarité féminine, a participé samedi dernier à la première édition de TEDx Rabat. A l'image des autres conférenciers invités, elle disposait de 18 minutes pour exposer sa vision du monde et sa contribution à son changement. Interview. Au cours de votre prestation, vous avez évoqué le slogan «je t'aime, moi aussi, mais garde tes mains où elles sont». Est-ce le slogan d'une campagne de sensibilisation ou un simple appel ? C'est une interpellation, une provocation pour amener les jeunes à réfléchir aux conséquences irréfléchies d'une relation sexuelle non protégée en dehors du mariage. Lorsque la fille tombe enceinte, c'est elle qui supporte les problèmes parce que c'est elle qui porte le bébé. Soit elle opte pour l'avortement et c'est très dangereux pour elle, pour sa santé et son devenir, soit elle décide de garder son enfant. Elle est alors exclue. Si le père de l'enfant épousait la fille, ça irait bien. Mais ce qui arrive le plus souvent, c'est qu'il la laisse tomber. Ces conséquences ne sont-elles pas dues à une éducation sexuelle quasi-inexistante ? Non seulement le tabou est persistant, mais on ne responsabilise pas ceux qui devraient l'être, comme le père de l'enfant. Vous imaginez que même si le test de paternité est positif, l'enfant issu de cette union hors mariage est tout de même qualifié de «bâtard». Il ne peut être reconnu par la loi. Cette année, plusieurs jeunes lycéens n'ont pas pu passer le baccalauréat à cause de cette aberration. «Les idées valent d'être propagées» résume bien l'esprit du programme TEDx, qui s'est invité pour la première fois en terre marocaine le 25 juin. Ismaïl Alaoui le blogueur, Adnane Addioui l'entrepreneur social, ou encore Younès Duret le designer, chaque conférencier disposait de 18 minutes pour dévoiler sa recette pour changer le monde, chacun à son échelle, aussi petite soit- elle. TEDxRabat rejoint ainsi les 230 événements TEDx organisés dans 80 pays, en 25 langues. Aïcha Ech Chenna, présidente de l'association Solidarité féminine. Qu'apporterait la nouvelle Constitution aux mères célibataires et à leurs enfants ? La nouvelle Constitution est une occasion de revendiquer à nouveau ses droits. Le projet du texte parle d'une famille selon la charia. L'article 32 stipule que «la famille, fondée sur le lien légal du mariage, est la cellule de base de la société. L'Etat œuvre à garantir par la loi la protection de la famille sur les plans juridique, social et économique, de manière à garantir son unité, sa stabilité et sa préservation». Bravo ! J'applaudis ! De plus, le texte «assure une égale protection juridique et une égale considération sociale et morale à tous les enfants, abstraction faite de leur situation familiale». On sent qu'un «mais» arrive… Si le texte est à saluer, la loi ne suit pas et évoque le fait que même si le test génétique de paternité est réalisé et que l'enfant est bien déclaré comme appartenant à cet homme, il ne peut être reconnu. Il arrive même que des pères veuillent reconnaître leur enfant, et c'est le juge qui leur soutient que cela est juridiquement impossible. Quel est le nombre d'enfants nés hors mariage dans notre pays ? Selon une étude effectuée par l'INSAF, sur les 4,6 millions de naissances comptabilisées entre 2003 et 2009, 500 000 sont issues de mères célibataires. Lors de votre prestation largement appréciée par le public en majorité composé de jeunes, vous avez lancé: «si je conseille publiquement aux jeunes filles de prendre la pilule, on va me lyncher». Quelles seraient les solutions plus réalistes à mettre en œuvre ? Il y a un père dans l'histoire, il se doit de reconnaître son enfant. S'il ne veut pas épouser la mère, c'est son choix. Mais il doit suivre son enfant. Au Maroc, il arrivait souvent, à l'époque de nos ancêtres, que des domestiques tombent enceintes de leur patron. Ce dernier reconnaissait l'enfant, qui pouvait ensuite hériter au même titre que les autres enfants nés légalement. Aujourd'hui, nous avons perdu ces valeurs. Un dernier mot ? Il faut protéger ces enfants. Ce petit garçon qui aujourd'hui n'est pas reconnu, deviendra un homme demain. Et qui sait quel acte irréfléchi sera capable de réaliser cet enfant que l'on a exclu toute sa vie, le considérant comme «le fils du péché» ? FRANCHEMENT,mettez vous à la place de cette agaçante journaliste ,auteur de l'article,on vous soumettra l'article pour le lire,puis on vous demande de trouver un titre,allez-vous choisir le méme titre?moi en tout cas ,vu la hyper-sensibilité du sujet,je trouverai un autre titre,sans provocation,ni mauvaise foi.oueld zina,c'est déja une insulte,le plus etonnant ,est-que c'est une(jeune) femme,qui en est l'auteur,un peu de respect pour les àmes sensibles,vous les femmes qui demande l'egalité dans le partage d'héritage,si on peut se permettre d'exiger au nom de la democratie une derogation ,ou une fatwa dans le sujet,on doit obtenir une derogation pour la reconnaissance de ces pauvres victimes d'actes irréflechis,pourquoi ils doivent supporter toute leur vie,cette honte plein d'humiliations,de n'est pas avoir le droit de reconnaissance par l'indigne pére et par cette foutue loi qui n'a pas de coeur,au lieu d'avoir la méme consideration et la méme protection que les autres enfants,OUELD ZINA ?C'est un qualificatif insultant pour des enfants qui n'ont rien demandés,CAPITO.