Le Front des forces démocratiques a tenu, samedi à Rabat, la 9e édition de son comité national. Le FFD annonce sa volonté de reconquérir la place politique. Nous voulons être parmi les trois ou quatre partis en tête des prochaines élections. Nous n'avons pas perdu la boussole ! ». Le secrétaire national du Front des forces démocratiques (FFD), Thami El Khyari, veut redorer le blason de son parti et remonter le moral de ses troupes. A l'ouverture de la 9ème édition du comité national, tenue au lendemain du discours du souverain annonçant la nouvelle Constitution, le leader du FFD a estimé que le moment est venu pour que son parti reprenne la place qu'il mérite. « Ceux qui veulent rallier le PAM n'ont qu'à partir ! Mais je pense qu'à l'heure actuelle, ils seront de plus en plus nombreux à vouloir intégrer le FFD », assure-t-il. Et d'annoncer que son parti travaille en ce moment même avec le ministère de l'Intérieur sur les mesures à mettre en place pour garantir aux élections une totale transparence. Aux yeux de ce leader, la nouvelle Constitution remet de l'ordre dans le paysage politique en interdisant la transhumance. « Le FFD a été le seul parti à se battre contre ce phénomène au sein du Parlement. Nous n'avons pas hésité à saisir la justice qui nous a donné raison. A présent, la transhumance coûtera au responsable l'annulation de son élection », se réjouit Thami Khyari pour qui la nouvelle Constitution répond entièrement aux attentes de son parti. « Nous avons, depuis notre congrès de 2005, appelé à la révision de la Constitution et non à de simples réformes d'articles», rappelle le secrétaire national, présentant aux membres de son parti les principaux points de la nouvelle Constitution. «Nous sommes entièrement en accord avec la nature, la méthode et le contenu de cette nouvelle Constitution», affirme ce leader. Et pour l'exprimer officiellement, le FFD compte, dès ce lundi et jusqu'au 30 juin, mener une campagne invitant les citoyens à dire « Oui à la Constitution ». « Je ne vois pas comment quelqu'un pourrait dire non à ce texte et de quel argument disposera-t-il pour s'y opposer », se demande Thami Khyari. Avec un gouvernement et un Parlement sous contrôle, des responsabilités définies, une justice indépendante, la parité homme/femme, l'officialisation de la langue amazighe… le Maroc s'ouvre, selon le secrétaire national du FFD, à une réelle démocratie. « A présent, il faudra que les instances représentatives soient crédibles pour mener à bien cette mission », tient-il à préciser. Il est évident qu'aujourd'hui, la concrétisation de la Constitution reste le plus grand défi du Maroc. l.h.