L'international Adil Taârabt s'est excusé pour son comportement avant la rencontre face à l'Algérie. Lundi soir sur le plateau de Medi1TV. « Soyons indulgents avec lui. Il faut savoir pardonner, d'autant que ce garçon est plein de qualités et qu'il n'a que 21 ans. Mettons donc cette erreur sur le compte du pêché de jeunesse »… Telles sont, en gros, les impressions de quelques supporters des Lions de l'Atlas recueillies sur la place publique. Est-ce un sentiment général ? Difficile de répondre car il est vrai qu'avant la rencontre, tous les Marocains ont exprimé leur colère dans le contexte particulier de cette rencontre. Plus que cela, l'équipe nationale traversait une période difficile avec une longue liste de blessés, des tiraillements entre le ministère et la fédération à propos de la billetterie, les appréhensions du public et des techniciens, bref, une situation qui ne prêtait pas à l'optimisme. « J'aurais pu en parler à mon coach, ou à mon capitaine Hussein Kharja, ou encore à un joueur d'expérience comme Youssef Hadji. Ils m'auraient conseillé… mais j'ai pris ma décision tout seul ». Adil Taârabt. C'est l'instant qu'a choisi Adil Taârabt pour se débiner au nez et à la barbe d'Eric Gerets, qui n'est pas non plus innocent dans ce départ impromptu de l'attaquant de Queen's Park Rangers. Pour beaucoup, le comportement de ce dernier était condamnable. Plus conciliants, d'autres ont parlé de machination, de menaces verbales contre sa famille installée à Marseille, et bien des rumeurs que Adil Taârbart a démenties d'un revers de la main. «Tout cela n'est que pure invention», a lancé l'international. «J'ai juste pété les plombs à un moment où j'ai senti que je n'allais pas être aligné durant le match. Pourtant, j'ai été le premier à venir me préparer avec Didier le préparateur physique pendant deux longues semaines. J'étais très motivé à l'idée de retrouver le public marocain, cette belle pelouse du nouveau stade de Marrakech et surtout, j'ai invité toute ma famille à venir me voir jouer mais, j'ai finalement pris la décision de quitter le stage et de rentrer chez moi», a déclaré le jeune homme sur le plateau de la chaîne tangéroise. Evidemment, il ne pensait pas que ce départ allait prendre une telle ampleur. Invité par Jalal Bouzrara, l'international a narré les circonstance de son départ : «Ça s'est passé mercredi, lorsque le coach a mis son équipe en place. Pour être sincère, j'ai vu que je n'étais pas dans le onze des titulaires alors que ça me tenait vraiment à cœur de jouer ce match-là, d'autant que je n'avais pas bien joué au premier match à Annaba. J'ai pété les plombs et j'ai décidé de quitter le stage pour rentrer chez moi». Adil Taârabt a avoué n'avoir eu aucun entretien avec le sélectionneur, ni aucun membre du staff technique. Est-ce normal ? Cupperly avait fait la même erreur à Dar Essalam face à la Tanzanie. Après un long et éreintant voyage de 22 heures aux fins fonds de l'Afrique, il n'a pas fait jouer l'attaquant qui avait menacé de mettre un terme à sa carrière internationale. Eric Gerets aurait bien pu devancer les événements, comme le font les entraîneurs dans les grands clubs professionnels et Adil aurait certainement compris, car tout le monde est unanime à reconnaître que Essaïdi, qui a émerveillé le public, avait bien sa place, mais que Taârabt pouvait à tout moment faire son entrée et réaliser un bon match. «Je sais que ma décision est super grave. Le pire est que j'aurais pu en parler à mon coach, ou à mon capitaine Hussein Kharja, ou encore à un joueur d'expérience comme Youssef Hadji. Ils m'auraient conseillé… mais j'ai pris ma décision tout seul. J'étais déçu et je comprends aujourd'hui que je n'aurais jamais dû faire ça…», a regretté le jeune joueur. Adil a compris que le football est un jeu collectif qui se joue à onze et que l'entraîneur est le seul habilité à établir la liste des titulaires et des remplaçants. Aujourd'hui, il veut tourner la page, en promettant de ne plus se comporter de la sorte, s'il est appelé à nouveau. Il a demandé pardon, tout en regrettant son geste. «Je n'ai que 21 ans. Je sais que maintenant il faut que je change et que je ne reproduise plus les mêmes erreurs».