Les Lions de l'Atlas ont laminé l'équipe nationale d'Algérie 4 à 0. Une belle revanche qui a fait oublier la défaite du match aller et le départ de Adil Taarabt. Le Maroc est bien parti pour l'aventure africaine ! Les Lions de l'Atlas se sont donnés à fond et ont largement mérité cette victoire, poussant Benchikha à jeter l'éponge. «Taarabt est un gamin et ne mérite pas sa place dans l'équipe nationale. Si on perd aujourd'hui, c'est à cause de lui». C'est avec ces mots qu'une grande partie du public franchissait la porte d'entrée du grand stade de Marrakech, jetant le sort d'une potentielle défaite sur le meneur de jeu vedette. Les soupçons se sont éveillés depuis le début du stage concernant l'ambiance du groupe et le coup de théâtre dont le protagoniste était le meilleur joueur de la Championship (2e division en Angleterre), est venu confirmer un certain malaise au sein de l'équipe nationale. Un malaise qui aurait pu mettre en péril l'unité des Lions et qui a hanté le public marocain. Une défaite face aux mondialistes signifiait la fin du parcours et une chute libre pour la génération des finalistes de la CAN 2004. Mais la chute a été dure… côté algérien ! Les joueurs et supporters algériens qui étaient confiants quant à l'issue de cette rencontre, auront du mal à surpasser cette humiliation durant un bon moment. Une humiliation qui a confirmé les déclarations du capitaine Houssine Kharja avant ce match : « nous aborderons cette rencontre avec un esprit de revanche ». Certes, on a eu cette revanche, mais pas seulement pour le match de Annaba ; la cicatrice 5-1 en 1979 est finalement guérie et le lion peut rugir à nouveau. Mais cette fois, altruisme oblige, Mehdi Benatia sert un Chamakh en état de grâce. Mehdi Benatia l'a confirmé en début de match, en s'attaquant au Fennec perdu dans sa zone. Une égratignure qui a permis à ce grand gabarit de récidiver. Mais cette fois, altruisme oblige, il sert un Chamakh en état de grâce. Malgré ce but marqué, le milieu marocain guidé par Houssine Kharja semblait perdre ses repères et les Algériens dominaient en quelque sorte la zone clé et ont dû tenter quelques occasions après le 2e but. Malheureusement pour eux, un Lemyaghri des grands jours était là pour garder sa cage. La charnière défensive s'est illustrée à la fin de la première période et les belles parades du portier ont désappointé nos adversaires. La seconde manche n'a pas été si différente de la première. L'entrée des Boudebbouz Matmour à la place de Kadir et Yebda n'a pas changé grand-chose, puisque les erreurs ont été corrigées dans les vestiaires. Chose promise chose due, Hadji a répondu aux attentes des supporters et inscrit le 3e but. Il n'a pas manqué de narguer ses homologues en rappelant par son geste leur défaite en 2004. Juste après, le virevoltant Assaidi s'est joué du latéral Mehdi Mostéfa et logea sa balle dans la lucarne du portier Mbolhi. Les minutes qui suivirent ce but ont été réservées au spectacle et aux réclamations d'un 5e, mais les Lions se sont contentés de ce score et ont donné la joie à leurs fans. S'en suivi une liesse générale sur les avenues des villes du royaume, savourant cette précieuse victoire et scandant les noms des onze protagonistes, insistant sur la nouvelle recrue Oussama Assaidi, la consécration de ce samedi. Majd Bouchto (stagiaire)