Après avoir plusieurs fois critiqué les bombardements de la coalition en Libye, la Russie se range finalement du côté des Occidentaux et appelle au départ du colonel. L'horizon s'assombrit de plus en plus pour le guide libyen qui vient de perdre un soutien important sur le plan diplomatique. Lors du sommet du G8, le groupe des huit pays les plus industrialisés de la planète, la Russie a ouvertement appelé au départ du colonel. « Nous pensons que Kadhafi a perdu sa légitimité au regard de ses actions. Il doit quitter le pouvoir », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Riabkov. Après avoir critiqué plusieurs fois les actions de la coalition en Libye, Moscou se range désormais du côté des Occidentaux. Selon Dmitri Medvedev, le président russe, « le monde ne considère plus Mouammar Kadhafi comme le leader libyen ». La Russie n'a néanmoins pas l'intention de participer aux interventions militaires ; pas pour le moment en tout cas. Elle entend plutôt miser sur la médiation pour obtenir le départ du guide libyen. Le président Sud-Africain était lui aussi à Tripoli hier, pour convaincre Kadhafi de quitter le pouvoir. Même si la feuille de route de l'Union africaine ne mentionne pas le départ du guide libyen, Jacob Zuma veut tenter de trouver une sortie honorable à Kadhafi qui est au pouvoir depuis 42 ans maintenant. La rébellion, qui a fêté le 29 mai dernier ses cent jours de résistance, a de nouveau appelé au départ du dirigeant libyen. Sur le terrain, Tripoli subit d'intenses bombardements depuis plusieurs semaines. Samedi, le quartier Bab Al Azizya où se trouve la résidence de Mouammar Kadhafi a été la cible de nombreuses frappes aériennes de l'Otan. Hier matin, le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, a affirmé que le règne de Mouammar Kadhafi touchait à sa fin. S.R.A.