Vendredi soir, l'Inde s'est emparée de Rabat avec la comédie musicale Bharati, jouée le soir de l'ouverture de l'incontournable festival Mawazine. Un voyage coloré et sensuel, véritable régal pour des spectateurs conquis. Vendredi soir, l'Inde s'est emparée de Rabat avec la comédie musicale Bharati, jouée le soir de l'ouverture de l'incontournable festival Mawazine. Un voyage coloré et sensuel, véritable régal pour des spectateurs conquis. Au Maroc, les mordus de films indiens se comptent à la pelle. L'engouement pour la musique et les chansons qui ponctuent chacune des scènes fascinent toutes les générations. Le festival Mawazine, dixième du nom, les a donc gâtés, en leur concoctant vendredi soir sur la scène OLM Souissi, un Bollywood à ciel ouvert. Bharati est avant tout une invitation au voyage. Des eaux magiques du Gange à la fureur pailletée de Bollywood, cette comédie musicale nous emmène à la découverte d'une Inde envoûtante. Le fil du voyage est tracé par la rencontre amoureuse de Bharati, une jeune indienne sous l'emprise d'un père conservateur, et de Siddartha, un jeune ingénieur de retour dans son pays natal, après avoir grandi en Amérique. Le coup de foudre est immédiat, mais leur union est compromise. Le père de Bharati lui a choisi un autre mari. L'histoire d'amour de ces deux jeunes indiens raconte alors le choc entre tradition et modernité, reflets d'une Inde en pleine mutation. Un conteur trace, en français, le déroulé de cette histoire qui les emmène aux quatre coins de l'Inde. Au fil du récit, la scène éclate en couleurs. Des tenues traditionnelles mauves, jaunes, roses et oranges jaillissent des coulisses, pour venir enflammer l'estrade. En tout, plus de cent danseurs et musiciens contribuent successivement à la magie du récit. Dans la tradition indienne, l'amour devient métaphore, s'exprimant par des danses énergiques et sensuelles. Au fil du récit, la scène éclate en couleurs. Des tenues traditionnelles mauves, jaunes, roses et oranges jaillissent des coulisses, pour venir enflammer l'estrade. Pour nombre de spectateurs, ce style n'est pas méconnu. « Je me souviens, petite, des films indiens qui passaient à la télé. C'était un véritable rituel du samedi après-midi. Beaucoup de Marocains sont familiarisés avec la culture de l'Inde » commente au Soir échos Nawal, une spectatrice visiblement envoûtée par la magie des danses, qu'elle ne peut s'empêcher de reproduire. Si le conteur de Bharati avait tendance à baratiner un peu, les spectateurs se sont toutefois laissés happer par le tournoiement des danses, allant jusqu'à esquisser une petite chorégraphie à l'unisson au final. Céline Girard et Selma T.Bennani