Le London Stock Exchange souhaite fusionner avec la Bourse de Toronto. Pendant ce temps, aux Etats-Unis, des rumeurs veulent que la Bourse de Chicago tente sa chance pour acquérir la Bourse de New York qui devrait normalement fusionner avec la Deutsche Börse. Le London Stock Exchange souhaite fusionner avec la Bourse de Toronto. Pendant ce temps, aux Etats-Unis, des rumeurs veulent que la Bourse de Chicago tente sa chance pour acquérir la Bourse de New York qui devrait normalement fusionner avec la Deutsche Börse. Alors que les propriétaires de Deutsche Börse et de Nyse Euronext pourraient annoncer, cette semaine, une entente de principe, des rumeurs ont circulé sur la possibilité que la Bourse des produits dérivés de Chicago, le CME, pourrait faire une offre hostile pour se porter acquéreur de la Bourse new-yorkaise, selon plusieurs sites d'information. Peu avant, Deutsche Börse avait annoncé être en discussions avancées en vue de racheter Nyse Euronext, une opération qui donnerait naissance au premier opérateur boursier mondial. En réalité, ce projet de rapprochement pourrait être le point de départ d'un nouveau mouvement de concentration dans le secteur, avec l'intention de London Stock Exchange de racheter l'opérateur de la Bourse de Toronto ou encore l'offre lancée par la Bourse de Singapour sur son homologue australien. En effet, Le London Stock Exchange souhaiterait fusionner avec l'opérateur boursier canadien TMX. Leur dossier de fusion a déjà été déposé auprès des régulateurs canadiens. Notons que leur projet de fusion avait été dévoilé à la mi-février, de même que celui de Nyse Euronext et Deutsche Börse. Il est à rappeler qu'en 2006, Euronext et NYSE Group annonçaient leur fusion, une opération présentée comme une fusion entre égaux qui a permis la création de la plus importante plate-forme boursière au monde, qui se nommera NYSE Euronext. Cette nouvelle société assurera la cotation d'une capitalisation boursière de l'ordre de 15 000 milliards d'euros (20 000 milliards de dollars américains). En avril 2007, l'action du nouvel ensemble NYSE Euronext née de la fusion entre la bourse paneuropéenne et celle de New York effectuait ses premiers pas en Bourse, à Paris et à Wall Street. Les grandes places boursières, qui proposent aux investisseurs des plates-formes structurées d'échanges de produits financiers, subissent de plus en plus la concurrence. «D'abord le fait que les Bourses ont de plus en plus du mal à concurrencer des plateformes d'autre nature à des prix concurrentiels. Il s'agit, par ailleurs, de faire face à un marché mondial dans lequel la plus grande Bourse du monde est Hong-Kong», a déclaré Georges Ugeux, ancien vice-président exécutif du New York Stock Exchange et PDG de Galileo Global Advisors, une banque d'affaires internationale à New York, lors d'une interview au site d'informations le point. fr. En effet, il y a toute une série de nouvelles Bourses qui se créent dans le secteur des produits dérivés ou dans le secteur des matières premières. Il y a aussi de plus en plus de plateformes construites par les institutions financières elles-mêmes, dans leur intérêt, et qui concurrencent les Bourses traditionnelles. Certaines structures sont des «dark pools» entre des teneurs de marchés et ne sont pas régulées, a ajouté Georges Ugeux. Par conséquent, les grandes places boursières, qui proposent aux investisseurs des plateformes structurées d'échanges de produits financiers, subissent de plus en plus la concurrence. Elles doivent convaincre les investisseurs d'utiliser leurs services, alors que de nouveaux acteurs cassent les prix. Pour résister, elles se sont lancées dans un mouvement de concentration pour constituer des géants internationaux. Les places financières ne cessent de discuter afin de négocier des accords de fusion et ce pour une simple et unique raison :bourses attirer le plus grand nombre d'entreprises et d'investisseurs. L''époque où les bourses présentaient un caractère de service public avec une réglementation destinée à protéger les utilisateurs est révolue. Les bourses deviennent aujourd'hui des sociétés commerciales comme les autres, soumises au vent de la concurrence. Elles sont, elles-mêmes, cotées sur les marchés et sont susceptibles de faire l'objet d'OPA. «Les bourses sont des entreprises comme les autres, se rapprocher d'autres bourses sera une façon d'offrir un meilleur service aux clients, plus de liquidité, plus de produits, et de diminuer leurs coûts, en mettant sur le même système informatique plus d'activités», confiait Jean-François Théodore, ex-directeur d'Euronext dans une interview, en 2007, à Euronews. Ainsi, l'année 2011 sera l'année de la consolidation mondiale des marchés financiers. Les grandes places boursières n'ont plus qu'une idée en tête: se marier pour réduire les coûts de fonctionnement et attirer le plus grand nombre d'entreprises. S.M.