Samedi soir, lors de la soirée de clôture de Casablanca Fashion Week, les cœurs ont balancé. Opter pour l'urbain raffiné de Saïd Mahrouf ou l'avant-gardisme décalé de Noureddine Amir? Quelle élégante êtes-vous ? Samedi soir, lors de la soirée de clôture de Casablanca Fashion Week, les cœurs ont balancé. Opter pour l'urbain raffiné de Saïd Mahrouf ou l'avant-gardisme décalé de Noureddine Amir? Quelle élégante êtes-vous ? Une soirée haute en glamour où l'élégance des grands soirs électrisait le podium de l'ex-cathédrale du Sacré-Cœur. Le bal s'est ouvert avec le style chic et épuré du fashion designer Saïd Mahrouf décliné en 17 tenues. Privilégiant le satin et la mousseline et alternant mat et brillant, il a paré ses muses d'une aura féminine et onirique. Mahrouf a présenté de sublimes robes longues à rayures, tout en fluidité où les couleurs pastel ont primé, avec des clins d'œils noirs et dorés. Fidèle à son background de scénographe-architecte, le créateur a dégainé d'élégantes robes courtes aux coupes minimalistes, un brin géométriques, aux multiples nœuds et attaches, un style qu'il affectionne particulièrement. Plus excentrique, Noureddine Amir s'est prêté au jeu de l'époque en présentant des tenues conceptuelles façon «matrix», Il a habillé ses muses de bustiers aux formes abruptes, aux épaules carrées pointées vers le haut et aux cols vertigineux évoquant les créatures de demain. Associées à ces hauts futuristes des jupes longues étonnamment moulantes et féminines, tout en satin noir. Sur fond de musique futuriste, la démarche était détonante de rigidité. Sensualité bridée ou émancipation lourde à porter ? Présentant des robes courtes aux formes angulaires et asymétriques, il a tenté de déformer les silhouettes en les remodelant. Une soirée de clôture haute en glamour où l'élégance des grands soirs électrisait le podium. Autre point fort de son spectacle : les tenues à «plumage», sortes de robes-autruche déroutantes qui ont fasciné l'audience. Pieds nus et en smoking futuriste, son mannequin était décontracté, à l'aise dans son rôle d'homme de demain. Lui aussi a porté des plumes. Noureddine Amir s'est gardé de montrer soucoupes, coques ou autres tenues improbables des fashion weeks à l'international. Il a véhiculé un glamour «engagé» baignant ostensiblement dans l'avant-gardisme. Preuve qu'on peut aller jusqu'au bout de nos idées sans tomber dans la démesure. D'où la possibilité d'adopter ces tenues au quotidien, si l'excentricité ne nous fait pas défaut.