Le Conseil de la concurrence se transformera en Autorité de la concurrence. Le Conseil de la concurrence se transformera en Autorité de la concurrence. À en croire Nizar Baraka, ministre délégué chargé des affaires économiques et générales, intervenant lors de la tenue des Assises RSE mardi à Casablanca, le projet de loi relatif à cette réforme sera adopté en juin prochain. Cette mesure visant à élargir le champ des compétences de cet organe institutionnel, consiste en fait à le doter d'un pouvoir décisionnel, à l'instar de ses homologues sous d'autres cieux. Le concept d'autorité prend ainsi tout son sens, à moins que la pression des lobbyistes ne gâche la fête. Abdelali Benamour, président du Conseil et son équipe, auront désormais la tâche de contrôler des concentrations et de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles, mais aussi et surtout de trancher litiges et différends. Son pouvoir d'auto-saisine sera également élargi. Fruit de l'effet Printemps arabe, ce projet de réforme pourrait baliser le terrain pour une éventuelle constitutionnalisation de cette instance, munie jusqu'à présent de prérogatives assez faibles, pour ne pas dire insignifiantes ; ce qui nuit au climat de confiance et, partant, au climat des affaires en général. Le projet de loi relatif à cette réforme sera adopté en juin prochain. Avec ce tournant décisif, cette autorité administrative pourra ainsi mettre de l'ordre dans la vie économique et rendre des verdicts, sans prétendre se substituer à une juridiction. mohamed mounjid