Visiblement, la rencontre de samedi à Marrakech entre Abdelilah Benkirane et Ilias El Omari a porté ses fruits. Preuve en est le changement de ton du patron du PJD à l'égard du PAM. Le secrétaire général de la Lampe a dû mettre beaucoup d'eau dans son vin. Florilège. Mercredi, Benkirane a annoncé que sa formation n'avait aucun problème avec le PAM. « Les membres de ce parti sont des Marocains comme nous. Du coup, nous sommes disposés à sceller un alliance avec le Tracteur, à condition que l'Etat veuille bien lever sa tutelle sur le parti ». Une première ! Fouad Ali El Himma, le fondateur du PAM, a également bénéficié de ce changement de ton du chef du PJD. « La proximité d'El Himma avec le roi et le fait qu'il soit un membre de cette formation est source de confusion ». Passent à la trappe, comme par miracle, les termes d' « éradicateur » et de « falsificateur d'élections » que Benkirane utilisait pour qualifier El Himma. Ilias El Omar a eu droit au même revirement de la part du SG du PJD qui le qualifie désormais d'homme « humble et gentil ». Abdelilah Benkirane a également souligné qu'il n'avait jamais appelé « à la dissolution du PAM », en revanche « j'ai invité les membres de ce parti à se charger eux-mêmes de cette mission et à présenter des excuses aux Marocains ». Niet pour les marches Au cours de ce point presse, le secrétaire générale du PJD est revenu sur sa décision de ne pas prendre part aux marches du 20 février et ses conséquences immédiates sur la Lampe : une allusion aux démissions de Ramid, Choubani et Hamieddine du secrétariat général. Il a souligné que ces trois personnes étaient «dans l'erreur », précisant que leur initiative avait « porté préjudice au parti » et qu'« ils doivent faire marche arrière ». L'échéance 2012 s'est elle aussi invitée au programme du point presse. Benkirane a encore réitéré la disposition de son parti de prendre la tête du gouvernement.