Une convention de partenariat entre l'OFPPT et l'Association marocaine des industries du textile et de l'habillement (AMITH), pour la formation et l'insertion de 20.000 jeunes en 2011, a été signée mercredi par les deux parties. Voilà une info qu'on n'entend pas tous les jours. L'annonce en a été faite à Casablanca, en présence de l'autorité publique. La boucle est donc bouclée pour la réussite de cet objectif ! Du moins en théorie. Ces ingrédients ont été conjugués dans l'espoir de réaliser avec célérité, ce plan d'urgence au cours de l'année 2011. L'offre marocaine a de quoi séduire, à condition … «Nous avons un besoin immédiat de 10.000 profils qualifiés et de 10.000 autres tout au long de l'année 2011 », affirme Mustafa Sajid, président de l'AMITH. Plus de doute, les commandes affluent et les carnets se garnissent significativement. Si bien que les professionnels du secteur tablent sur une croissance de 6% en 2011. La demande est apparemment réelle. Mais sera-t-elle pérenne ? La mise en avant de cette dynamique suggère une action plus en profondeur. Celle-ci, loin de résumer les besoins du secteur textile-habillement (TH), révèle par ailleurs des enjeux liés à la politique publique en matière de création d'emplois. Le secteur TH lance donc un appel pour grossir ces rangs. La formulation d'un premier besoin du secteur, de dix milles profils supplémentaires a été faite par l'AMITH dès novembre 2010, induite par la reprise, depuis mai 2010, des activités du secteur. L'association revient aujourd'hui à la charge, mais les besoins ont doublé. Difficile de ne pas voir de rapport avec la situation conjoncturelle d'un des principaux concurrents du Maroc dans ce secteur, à savoir la Tunisie. Pour preuve, leurs carnets de commandes se sont rétrécis d'environ 18% depuis le début de l'année. Le concours de l'OFPPT est à ce titre crucial, puisqu'il se trouve en amont de la bonne performance future attendue dans le secteur. C'est lui qui s'occupera de la formation de ces 20.000 jeunes, dont 10.000 restent à drainer. Les cursus sont presque finalisés et s'inspirent largement des référentiels métiers et des référentiels compétences (REC et REM), établis dans le cadre de Meda II. L'objectif étant de s'inscrire en adéquation avec les profils recherchés par les professionnels marocains, pour satisfaire les exigences des donneurs d'ordre. Par ailleurs, nous n'avons pu trouver d'explications à l'absence de l'association nationale pour la promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC), bien que sa raison d'être réside dans le pilotage de l'insertion à l'emploi dans ce genre de plan.