Le RTCMA, club phare de Marrakech, abrite à partir d'aujourd'hui la rencontre Maroc-Bosnie-Herzégovine, pour l'accession dans le groupe «I» de la zone Euro-Afrique. Les Marocains sont bien partis pour se qualifier. Aziz Tifnouti, le président du Royal Tennis Club de Marrakech et son comité, sont des habitués des grandes manifestations internationales. C'est la raison pour laquelle le club marrakchi n'a pas refusé d'abriter l'importante rencontre de Coupe Davis entre le Maroc et la Bosnie-Herzégovine, pour l'accession dans le groupe I de la zone Euro- Afrique. «Notre objectif a toujours été de répondre aux attentes de la fédération. Nous avons toujours organisé de grandes compétitions internationales, que ce soit une Coupe Davis, un Challenger ou un ITF, sans oublier nos tournois internes. Nous avons acquis une certaine expérience dans le domaine et nous considérons qu'aujourd'hui, notre club est devenu un incontournable des circuits du tennis professionnel», explique Aziz Tifnouti. Les Marocains connaissent un peu leurs adversaires pour les avoir rencontrés et battus en 2009, toujours dans le cadre de la Coupe Davis.«Nous les avons vaincus mais ça ne veut pas dire que cette rencontre est dans la poche», admet volontiers Mounir El Aarej. Le capitaine de cette jeune formation se tourne désormais vers l'avenir avec le nouveau joueur Hicham Khaddari, qui va certainement faire ses premiers pas en Coupe Davis. Son classement est loin d'être au top (961e) mais il reste le deuxième meilleur joueur marocain. «Nous avons décidé de prendre en considération le classement de chacun pour cette rencontre, Hicham Khaddari est numéro 2, d'où notre choix», explique Mounir El Aarej. Blessure au genou Mais après une première victoire, les Marocains se doivent de confirmer, en utilisant à leur avantage le fait de jouer à domicile. Quand on connaît la chaleur de l'accueil des Marrakchis, on est sûr que le soutien du public sera total, comme lors d'un Maroc-Italie ou d'un Maroc-Portugal, lorsque Younès El Aynaoui et Hicham Arazi avaient fait vibrer les foules. Le capitaine d'équipe comptera en particulier sur le numéro 1 Réda El Amrani, qui a fait un prestigieux bond en avant au classement mondial. Il pointe en ce moment à la 201e place, après quelques victoires lors de tournois en Europe et en Amérique du Sud. Mais sa blessure au genou, qu'il traîne depuis plusieurs mois, risque de compliquer sa tâche. «C'est vrai que nous comptons sur lui pour nous remporter les deux matchs du simple» avoue Mounir El Aarej. «Mais on s'inquiète pour sa santé et j'espère que tout rentrera dans l'ordre avant la rencontre d'aujourd'hui. Même en double je compte le titulariser, mais tout dépendra de son état» conclut-il. Quant aux Bosniaques Aldin Setkic et Amer Delic, ils ont participé au tournoi du circuit Mohammed VI au COC, mais n'ont pas fait long feu. Le premier a été éliminé au premier tour des qualifs et le second au premier tour du tableau final. Ils ont fait de la figuration mais attention, la Coupe Davis a ses spécificités et il faudra faire preuve de prudence. «Ce n'est pas la même ambiance, ni le même objectif» explique Talal Ouahabi. «La Coupe Davis, c'est un peu la fibre patriotique, le drapeau, le maillot national. On joue pour un pays, pour un peuple et une qualification pour un autre groupe. Alors qu'un tournoi est une épreuve personnelle, où l'on joue pour soi, pour un classement, pour un gain. Il faut bien différencier les choses.» Autrement dit, la préparation est spécifique et particulièrement basée sur le mental. Pour cela, Mounir El Aarej a mis toute son expérience au service des jeunes.