Bien que la marche du 20 février soit à l'origine pacifique, le ministre de l'Intérieur, Taib Cherkaoui, revient dans les détails sur les débordements et actes de vandalisme qu'ont connus certaines villes. Le ministre de l'Intérieur Taib Cherkaoui a tenu hier une conférence de presse sur la marche du 20 février. Il a dressé le bilan des dégâts matériels et humains imputés à des bandes de casseurs. Après la «fin des manifestations, les villes de Tanger, Tétouan, Larache, Al Hoceima, Sefrou, Marrakech et Guelmim ont connu des actes de sabotage auxquels se sont livrés des fauteurs de troubles, dont des mineurs et des repris de justice. Ces agissements ont été suivis d'actes de pillage et de cambriolage qui ont visé les biens d'autrui», a souligné Cherkaoui. «Ces actes criminels ont consisté à mettre le feu et à endommager trente-tois établissements et édifices publics, vingt-quatre agences bancaires, cinquante commerces et édifices privés, soixante-six véhicules et deux vélomoteurs», a détaillé le ministre. Le titulaire du maroquin de l'Intérieur a également annoncé que «cent-vingt personnes ont été interpellées et seront déférées devant la justice alors que les mineurs arrêtés sur les lieux des événements ont été remis à leurs tuteurs. Il est à signaler que cent vingt-huit personnes ont été blessées, dont cent quinze éléments des forces de l'ordre, lors de ces agissements et actes de vandalisme. Les corps calcinés de cinq personnes ont été retrouvés à l'intérieur de l'une des agences bancaires incendiées par les fauteurs de troubles dans la ville d'Al Hoceima» et de conclure qu' «une enquête est en cours, sur instructions du parquet, pour en déterminer les causes».