Le grand stade de Marrakech qui doit être inauguré aujourd'hui, sera sans aucun doute l'un des fleurons les plus représentatifs de l'infrastructure sportive du Maroc nouveau. Avec celui d'Agadir et celui de Tanger dont l'ouverture est prévue pour les premiers mois de la nouvelle année, et celui de Casablanca promis pour la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) que probablement la Confédération africaine de football (CAF) nous confiera en 2015 ou 2017, le Maroc est bien nanti pour réussir son défi sportif. Pour l'événement, et après la conférence de presse que donnera Moncef Belkhayat le ministre de la Jeunesse et des sports et l'inauguration prévue pour 17h 30, on aura au programme deux belles affiches tout à fait inédites. Le club local et dont le nom est indéniable à la ville ocre, le KACM, jouerr à 18h15 l'Olympique de Lyon, demi-finaliste de la dernière Champions League. En seconde partie de cette fête footballistique, le WAC, champion du Maroc en titre sera opposé à 20h, au Paris St Germain (PSG), club éloquent et qui n'est plus à présenter au plus au public marocain. Que la fête commence serions-nous tentés de dire. Mais pour revenir au nouveau stade qui aura coûté prés d'un milliard de nos dirhams il répond aux normes internationales et au cahier des charges de la FIFA. Situé sur une superficie d'une soixantaine d'hectares en pleine palmeraie avec ses 1.500 palmiers, l'édifice à la centaine de portillons d'accès et à la quarantaine de guichets de billetterie, est doté d'un héliport et d'un parking pouvant contenir quelque 7.500 véhicules. Le complexe comprend un stade principal de football et sa piste d'athlétisme conforme aux normes de l'IAAF de huit couloirs ses espaces de saut en hauteur, longueur, lancé de poids etc…, a une capacité de 45.000 places dont 37.000 sont couvertes. Il est aussi pourvu d'une salle de sport, de grands vestiaires, de loges V.I.P, de projecteurs pour ses galas nocturnes, de nacelles pour les travellings vidéos, d'ascenseurs, et d'un terrain d'entraînement. Les personnes à mobilité réduite ne sont pas oubliées dans ce projet puisque le stade dispose de quatre accès spéciaux pour handicapés. La sécurité y est mise aussi en exergue avec une vingtaine d'issues d'évacuation ainsi que sa centaine de caméras de surveillance. Les places assises sont toutes numérotées comme le veut tout grand stade qui se respecte. En outre, les spectateurs pourront bénéficier de trente et un points de restauration. Plus d'une centaine de blocs sanitaires sont mis à disposition du public. Côté médical on trouve quatre blocs de premiers soins en tribune, et un centre médical principal. Pour le confort des yeux et le spectacle, deux écrans géants de 84 mètres carrés sont placés aux deux coins du stade. C'est dans cette enceinte de rêve donc qu'en ce mercredi 5 janvier, une date qui restera sûrement dans les annales sportives de Marrakech et du Maroc, se dérouleront nos deux rencontres qui devraient certainement attirer du beau monde, d'ailleurs, il est prévu faire le plein, ce qui est déjà un record en soi, les billets ayant été vendus à 50 DH, 100 DH et 270 DH, bref bien à la portée des vrais férus. On pouvait rêver mieux pour une entame de nouvelle année. Sur le plan sportif si au vu de la première affiche qui opposera le club local le KACM de Baddou Zaki à l'OL de Claude Puel on pencherait volontiers côté Gones, l'excellente prestation réalisée face au champion d'Afrique en championnat, samedi dernier, au Harti par les Kawkabis laisserait espérer une farouche opposition des Saïdi, Berbach, Doulyazal & Co. Pour le club adverse qui ne semble pas trop s'imprégner outre mesure, cette rencontre et surtout ce séjour à Marrakech serviront, selon le coach, à peaufiner le collectif et à développer l'esprit de groupe et est surtout, une excellente préparation pour les 32es de finale de la Coupe de France que les Lyonnais disputeront à domicile contre le FC Rouen le week-end prochain. Aussi il s'agira de ne pas rater cette entrée en matière d'autant plus que le climat s'y prête (il fait beau, sans faire trop chaud) et que le KACM, qui a affiché un net regain de forme, est un parfait challenger pour peu que l'engagement soit mesuré selon Claude Puel. Pas évident que Zaki souque dans ce sens. Dans la seconde rencontre, où le WAC donnera la réplique au PSG sans Mathieu Bodmer et Siaka Tiéné blessés et surtout Stéphane Sessegnon en froid avec l'emblématique Antoine Kombouaré, on aurait pu dire que le match s'annonçait équilibré sans la mauvaise période que traverse, le grand club bbidaoui. Nouvellement repris en main par l'éternel pompier de service Fakhreddine ou l'Oisillon on ne peut qu'espérer pour le WAC ce fameux coup du changement, qui généralement secoue positivement les équipes qui le subissent. En tout cas l'occasion est offerte aux Casablancais de se refaire une santé et cela devrait commencer par du beau jeu face au second dauphin du championnat de Ligue 1, le PSG qui en l'exercice actuel et à mi-saison fait un parcours exceptionnel. Ce n'est ni le cas du WAC ni celui du KACM qui devront se mesurer au second et au troisième du championnat français des clubs dont la notoriété ici-bled et au delà des frontières n'est plus à faire.