Les initiateurs du sit-in visent par cette action à jeter la lumière sur le sort des personnes disparues ayant transité par ce centre de détention. Parmi les détenus politiques célèbres au PF3 (Point fixe 3), figuraient le colonel Ababou, Houcine El Manouzi et les frères Bourequa. Le FMVJ (Forum marocain pour la vérité et la justice) et 19 autres ONG organisent, mardi, un sit-in devant le PF3, l'un des plus célèbres centres de détention secrets. Cette initiative a été lancée par les ONG des droits de l'Homme qui ont participé à la rédaction d'un document de référence pour la mise en place d'un mécanisme national de prévention contre la torture, jeudi dernier à Rabat. Les initiateurs du sit-in visent par cette action à jeter la lumière sur le sort des personnes disparues ayant transité par ce centre de détention et appellent aussi à entreprendre des fouilles pour identifier les corps des personnes qui pourraient être enterrées au secret dans ce lieu. En 2006, le FMVJ et plusieurs ONG, avaient organisé un sit-in devant le PF3 auquel avaient participé les familles des personnes toujours disparues comme Houcine El Manouzi. Houcine El Manouzi, l'énigme du PF3 Parmi les détenus politiques célèbres au PF3 (Point fixe 3), figuraient le colonel Ababou, Houcine El Manouzi et les frères Bourequat.Ce centre de détention secret était «géré» auparavant par le CAB1 avant la création de la DST (Direction de la surveillance du territoire) en 1973 et de la DGED. Le cas de Houcine El Manouzi, syndicaliste enlevé de Tunis le 29 octobre 1972, est classé toujours parmi les 9 cas non résolus par le CCDH. Il demeure toujours la grande énigme. Selon la famille Manouzi, le CCDH parle de son enlèvement du PF4, alors qu'il est prouvé qu'il était détenu dans le fameux PF3. Selon la famille Manouzi, la non-prise en considération des informations communiquées par la famille El Manouzi lors de la dernière rencontre informelle du 7 décembre 2006 avec la présidence du CCDH, en présence de l'avocat de la famille Maître Martinet, est révélatrice de la légèreté avec laquelle les investigations ont été menées. Les témoins cités par la famille n'ont pas été auditionnés. Plus grave encore, le principal témoin acteur de l'enlèvement à Tunis de Houcine El Manouzi, dont la famille avait fourni l'identité exacte, la fonction et l'adresse, est décédé entretemps sans avoir été contacté par l'IER et le CCDH. De même que plusieurs pistes suggérées par la famille n'ont pas été exploitées, notamment une nouvelle audition du responsable des surveillants du centre PF3, encore en vie, pour demander plus de précisions sur le soit-disant enlèvement d'El Manouzi durant sa séquestration au PF3 au début du mois d'août 1975.