Bonne pêche pour le Maroc lors de la 8e édition de la conférence sur l'énergie. L'ONHYM (office national marocain des hydrocarbures et des mines) s'apprête à conclure avec des firmes internationales quatre contrats de concession portant sur six zones offshore et onshore d'exploration de gaz et de pétrole. L'annonce a été faite par M'hammed Moustaine, directeur de l'ONHYM, et relayée par Bloomberg, en marge de la 8e édition de la Conférence sur l'énergie pour la Méditerranée et le Maghreb, clôturée mercredi à Marrakech. Moustaine a précisé à l'occasion que ces signatures devront intervenir dans un mois. Lors de ce symposium international, la ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Amina Benkhadra, a souligné de son côté que «le Maroc dispose d'un important potentiel de schistes bitumineux, évalué à quelque 50 milliards de barils (les réserves naturelles de l'Algérie sont estimées à 1.200 milliards de barils de pétrole). Des réserves qui le placent au 6e rang mondial derrière les Etats-Unis, la Russie, le Brésil, le Zaïre et l'Italie». En 2009, l'ONHYM a mandaté trois sociétés internationales pour mener des études préliminaires sur l'exploitation de ces schistes, notamment dans le bassin de Tadla. Concluantes, les évaluations encouragent aujourd'hui le Maroc à envisager l'exploitation de ces ressources dès le deuxième semestre 2011. La prochaine étape consistera à forer des puits pour évaluer correctement le potentiel de gaz de schistes et d'investir dans l'acquisition de nouvelles données, y compris sismiques.Cette ressource non-conventionnelle a été remise au goût du jour, grâce notamment aux avancées technologiques et techniques réalisées tout dernièrement, s'accordent à dire les experts et investisseurs conviés à cette conférence. Sans quoi, le schiste bitumineux garderait un faible potentiel industrialisant. En effet, l'exploitation du schiste bitumineux est considérée à ce jour comme un processus industriel complexe (production du gaz à partir des argiles par fracturation hydraulique). Cela, ajouté au cadre réglementaire qui s'est amélioré au cours des dix dernières années, a permis d'attirer plus d'investisseurs dans l'exploration des ressources conventionnelles et non-conventionnelles, à l'exemple du schiste bitumineux. Pour les horizons, Mme Amina Benkhadra parle d'échéances entre le moyen et le long termes.