Celui qui succède à Mohamed Jelmouss est Khalil Dkhil, un Sahraoui descendant de la faction des Thalates et originaire de la tribu des Rguibates, la plus importante par le nombre au Sahara et dans les camps de Tindouf. Tarfaya a également un nouveau gouverneur. Il s'agit de Mohamed Najem Abhay, un Sahraoui de la tribu des Izzerguiyine. Désormais, Il opèrera dans un milieu qu'il connaît parfaitement bien puisqu'il aura à exercer parmi les siens. Prévisible. Le départ de Mohamed Jelmouss de la wilaya de Laâyoune était très attendu. Le roi Mohammed VI n'a pas trop attendu pour répondre aux souhaits d'une majorité de Sahraouis qui pointaient ouvertement du doigt la mauvaise gestion de l'ex-wali dans l'affaire du camp Gdeim Izik dont le démantèlement a causé d'une part la mort de 12 personnes, dont 10 membres des forces de l'ordre et de lourdes répercussions politiques sur la scène internationale et notamment en Europe. Celui qui succède à Mohamed Jelmouss est Khalil Dkhil, un Sahraoui descendant de la faction des Thalates et originaire de la tribu des Rguibates, la plus importante par le nombre au Sahara et dans les camps de Tindouf. Une appartenance qu'il partage également avec le maire de Laâyoune, Hamdi Ould Errachid. «Hormis cette appartenance, la relation entre les deux hommes est plutôt froide», annonce une source à Laâyoune. Serait-elle aussi froide que celle entre Jelmouss et Hamdi Ould Errachid ? Cette question devrait encore attendre les prochains jours pour avoir sa réponse. Khalil Dkhil est un proche parent d'Ahmed Dkhil, membre de la Chambre des conseillers portant les couleurs du Mouvement populaire de Mohand Laenser. Contrairement à certaines informations, Khalil Dkhil n'est pas un ex-membre du Polisario. En revanche, c'est un natif de Laâyoune. Il avait déjà fait ses preuves au sein de l'administration territoriale en tant que gouverneur dans les provinces d'Es-Smara, le 12 août 1983, de Chefchaouen, le 25 janvier 1994 et de Boulemane le 27 septembre 1998. En décembre 1999, Khalil Dkhil a été nommé gouverneur, détaché à l'Administration centrale du ministère de l'Intérieur, et en 2007, il a été nommé wali détaché à l'Administration centrale du ministère de l'Intérieur. Les habitants de Laâyoune ne sont pas les seuls qui ont profité de la nouvelle vague des nomination des walis et gouverneurs. Tarfaya a également un nouveau gouverneur. Il s'agit de Mohamed Najem Abhay, un Sahraoui de la tribu des Izzerguiyine. Désormais, Il opèrera dans un milieu qu'il connaît parfaitement bien puisqu'il aura à exercer parmi les siens. Une nomination qui sonne comme une réponse favorable à une des revendications des la tribu des Izzerguiyine transmises au Palais en octobre dernier. Avant d'atterrir à Tarfaya, Mohamed Najem Abhay était le gouverneur de la province de Boujdour. Mohamed Ali Habouha, l'ancien gouverneur de la province de Tarfaya, un proche parent de Mohamed Cheikh Biadillah, le secrétaire général du PAM, a été muté à Sidi Bernoussi à Casablanca. «Une promotion», souligne une source locale. Habouha n'a passé que quelques mois en tant que gouverneur de Tarfaya. Mars dernier, le roi l'avait nommé gouverneur de la province de Tarfaya. Les nominations de nouveaux walis et gouverneurs ont profité également à un autre Sahraoui, Omar Dabada gouverneur attaché à l'Administration centrale au ministère de l'Intérieur. Ce dernier est issu d'une richissime famille de la tribu des Laâroussiyine qui compte deux membres à la Chambre des conseillers : l'un arborant les couleurs du PAM et un deuxième de l'USFP.