Le nouveau gouverneur de Boujdour est un homme de terrain. Il incarne, à lui-seul, -et il se suffit à lui-même- les caractéristiques de la société sahraouie : hospitalité, sérénité et sagesse. Le discours prononcé par SM Mohammed VI, à l'occasion de la Fête du Trône, a rappelé que la priorité des priorités pour le Maroc demeure l'affaire du Sahara et l'intégrité territoriale du pays. Cette intention est toujours accompagnée d'actions concrètes. C'est le cas de la nomination des gouverneurs originaires des provinces du Sud et plus particulièrement celle de Mohamed Ennajem Abhay, gouverneur de Boujdour. Celui-ci est issu d'une des plus grandes familles sahraouies connues pour la défense de la marocanité du Sahara et son attachement indéfectible au Trône. En plus du passé glorieux de sa famille, le jeune Mohamed Ennajem Abhay (à peine la cinquantaine) jouit du respect total des notables et des hommes politiques sahraouis ainsi que des acteurs de la société civile. M. Ennajem Abhay, juriste de formation, est l'homme du développement social. Son expérience, riche de plus d'une vingtaine d'années, dans l'administration marocaine lui a permis d'accumuler suffisamment de savoir-faire nécessaire à tout expert. Sa carrière professionnelle, Ennajem l'a débutée par un bref passage au ministère de l'Habitat à Rabat. Il a vite été remarqué par ses supérieurs. Sa place était sur le terrain. Immédiatement, il est nommé délégué du ministère de l'Artisanat dans la ville de Laâyoune. Ce nouveau tournant, décisif et fructueux, dans sa carrière lui permet de réaliser l'un de ses rêves: promouvoir les provinces du Sud à travers son artisanat et ses produits culturels. Du poste de délégué du ministère de l'Artisanat dans la ville de Laâyoune, Mohamed Ennajem Abhay passe à celui de délégué du même ministère dans la région Laâyoune-Boujdour-Sakia Al Hamra. Tous les efforts qu'il a fournis, dont certains sont restés méconnus, pour sa région et son pays se sont soldés par une nomination royale au poste de gouverneur de Boujdour. Une consécration pour cet homme toujours engagé, notamment politiquement. Il s'est lancé dans plusieurs batailles électorales, notamment législatives, sous la bannière de l'Union Constitutionnelle, une formation connue pour la qualité de ses élites, puis de celle de l'Union Démocratique, un parti modèle, qui a fait de la transparence un credo immuable. Concernant l'affaire du Sahara, Ennajem Abhay peut être facilement considéré comme un modèle pour les jeunes Sahraouis. Il estime que la marocanité du Sahara n'admet aucune remise en cause. Une position qu'il met un point d'honneur à rappeler. Ce serait même une insulte pour un Sahraoui de se justifier sur ce point. Et il ne le fait pas. Pour lui, toute critique à l'égard de la gestion administrative du pays doit être formulée à l'intérieur même du pays. C'est frappé du sceau de la prudence alliée à un bon sens inné. Malgré son jeune âge, Mohamed Ennajem est un fin connaisseur des réalités du Sahara. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard qu'il fut nommé observateur lors de l'opération d'identification. Dans ce cas là, le hasard fait bien des choses. Mohamed Ennajem est un homme qui incarne à lui-seul -et il se suffit à lui-même - les caractéristiques de la société sahraouie : l'hospitalité, la sérénité et la sagesse. C'est l'un des rares hommes capables de puiser sa force dans sa modestie, qui est loin d'être fausse. Sa nomination au poste de gouverneur de Boujdour vient s'ajouter à de nombreuses autres. La première nomination de ce genre remonte à la fin des années 50, quand El Haj Ali Benbouayda a été nommé au poste de gouverneur de Tarfaya. C'est le cas plus récemment de Khalid Zerouali et Rachid Rguibi, respectivement gouverneur directeur de la coopération internationale et gouverneur à l'administration centrale. Sans oublier Hammoudi Bouhnana, nouveau gouverneur d'Aousserd qui vient également de l'administration centrale. Souilem Bouchaâb, après son passage réussi à Figuig a été nommé à la tête de la province de Tiznit. Khalihanna Ben Maâlaïnaïn a lui aussi bénéficié de la confiance royale puisqu'il est nommé gouverneur de Larache après avoir occupé le même poste à El Hajeb. La liste n'est pas exhaustive. Elle comprend deux autres noms. M'hamed Salek Tamek, gouverneur de Chichaoua pendant plus de trois ans, actuellement ambassadeur du Maroc en Norvège. Et Med Ahmed Rguibi, plus connu sous le nom d'Edouard Moha, un autre exemple vertueux. Celui-ci, fondateur de l'AOSARIO, est toujours gouverneur attaché à l'administration centrale du ministère de l'Intérieur.