120.000 visiteurs pour le SIB 2010 dont une majorité de particuliers et d'étudiants Une concurrence entre la rive sud et la rive nord de la Méditerranée pour décrocher des parts dans le juteux marché marocain. Avec 583 exposants venant de 18 pays, le Salon international du bâtiment a franchi incontestablement un nouveau palier, celui d'être la vitrine du secteur du bâtiment au Maroc. Si bien que la dimension internationale de la 13e édition a prévalu. En effet, la France avec 62 entreprises, l'Espagne avec 83 exposants, l'Italie, le Portugal et la Belgique avec respectivement 18, 34 et 25 sociétés exposantes, constituent l'offensive européenne sur le marché marocain. De l'autre côté, la Turquie, présente à travers 47 sociétés, la Tunisie avec 12 entreprises et l'Egypte avec 24 opérateurs, dessinent les contours d'une concurrence entre rive nord et rive sud de la méditerranée. Pour en juger l'ampleur, les investissements directs étrangers ont atteint, pour le premier semestre de l'année en cours, plus de 3 milliards de DH, une hausse de 8,6% par rapport à la même période de l'année 2009. De même, le secteur demeure l'un des plus grands employeurs du pays, en 2010 le vivier humain employé par le secteur s'est apprécié de 11%. De plus, les projets ambitieux menés par les bras étatiques opérant dans le secteur, à l'image d'Al Omrane, promettent du business pour tout le monde. La France, plus que privilégiée De l'avis de plusieurs exposants du SIB 2010, les professionnels se sont fait rares. «En trois jours, nous avons reçu la visite de deux architectes seulement», déclare un exposant français. Même son de cloche chez les exposants espagnols, exception faite des sociétés déjà présentes au Maroc. Ainsi, le nombre de visiteurs du SIB 2010, qui a atteint quelque 120.000 d'après les organisateurs, ne constitue pas un critère déterminant le succès du salon cette année « côté B2B », dans la mesure où un gros contingent de visiteurs était constitué de particuliers et d'étudiants. Cette édition a également été marquée par une forte présence institutionnelle de la France, l'invité d'honneur du SIB 2010. Dans ce sens,les conférences et débats qui ont animé le salon ont quasi-exclusivement porté sur la convergence réglementaire entre la France et le Maroc. A noter que le SIB 2010 a hébergé la 4e édition de convergence qui a choisi comme thème pour cette année « L'habitat social et les villes nouvelles ». Plusieurs intervenants français, institutionnels et opérateurs privés ont apporté leurs expériences, que ce soit en termes d'efficacité énergétique, d''urbanisme ou de promotion des territoires. Sur ce plan, il est utile de rappeler que les Français caracolent en tête des contrats remportés, et ce malgré la présence en force de plusieurs concurrents de taille à l'exemple de la Turquie, la Belgique où l'Espagne. La France bénéficie ainsi de ses multiples relais, économiques et diplomatiques qui lui assurent plus de business que ses concurrents. Pour un Maroc qui veut diversifier ses partenaires et «ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier», il y a encore beaucoup de travail à faire. La dimension régionale, à la peine 20 villes marocaines et 257 exposants ont pris part au SIB 2010. Cependant, si le salon a réussi à inscrire la dimension internationale de l'évènement, en termes de dimension régionale c'est loin d'être le cas. Et pour preuve, 188 sociétés de Casablanca soit environ 75% du total des exposants marocains. A côté, les autres villes sont à peine visibles. «Actuellement, chaque région organise ses évènements en « intra » », explique un opérateur privé de Marrakech. Dans cette optique, les agences d'urbanisme doivent mutualiser leur vision afin de valoriser une plus grande visibilité de l'offre régionale auprès des opérateurs privés internationaux lors d'événements tel que le SIB.