Au moins 63 personnes ont péri et 285 ont été blessées mardi soir dans 11 attentats à la voiture piégée. Cette nouvelle vague de violence visait les quartiers chiites de Bagdad. C'est la seconde fois en trois jours que la capitale irakienne est frappée. Dimanche dernier, le centre ville avait déjà été touché par une opération d'Al-Qaïda dans une cathédrale syriaque catholique, causant la mort de 53 personnes, dont 46 fidèles. Mardi soir, les quartiers chiites de Bagdad étaient la cible clairement visée par cette nouvelle série de 11 attentats. La branche irakienne d'Al-Qaïda est le premier suspect pour ces attentats, en raison du mode d'opération et des cibles choisies. Conséquence directe de ces attaques qui secouent actuellement la capitale irakienne, les efforts du gouvernement pour sortir le pays de la situation instable font pâle figure. Le pays essaye notamment d'attirer les investisseurs étrangers. Dans cette perspective, une foire internationale est organisée depuis lundi à Bagdad, avec la présence d'environ 300 entreprises internationales. Mais le niveau actuel de violence risque de décourager les initiatives économiques sur le sol irakien, dont la capitale demeure le théâtre d'attentats quotidiens, dont les plus sanglants sont imputables à Al Qaïda. Le mois d'octobre a cependant été le moins sanglant depuis novembre 2009, selon un bilan fourni lundi par les ministères de la Santé, de la Défense et de l'Intérieur. Un total de 194 Irakiens ont péri en octobre, un chiffre marqué par le bilan particulièrement élevé de l'attaque de la cathédrale syriaque catholique de Bagdad. En parallèle de ces attaques, l'Irak peine à trouver une stabilité politique, puisque depuis huit mois, aucun nouveau gouvernement n'a pu être formé, malgré la tenue des élections législatives. Les partis politiques ne parviennent pas à trouver un terrain d'entente, ce qui compromet fortement l'avenir du pays.