Il est une évidence dans le football national : dès que les résultats ne suivent pas , le premier fisible à sauter est l'entraîneur. Le bouc émissaire par excellence. Les dirigeants eux s'en lavent les mains et pointent du doigt le technicien en le chargeant de tous les maux du club. Quand les recrutements ne sont pas satisfaisants ou que le club est mal géré, c'est l'entraîneur qui paye les pots cassés. Que de techniciens ont jeté l'éponge avant même que le championnat ne démarre! L'an dernier, les premiers à avoir claqué la porte ou ont été limogés sont Abderrahim Talib qui exerçait au Moghréb de Tétouan et Mhamed Fakhir qui avait débuté avec le MAS et parti sans crier gare au bout …d'une rencontre. Cette saison, il semble que le même scénario va se reproduire et des rumeurs de licenciements ou se séparation ont commencé à alimenter les discussions. Au WAC, une véritable cabale a été orchestrée contre le nouvel entraîneur, le Brésilien José Dos Santos, par des dirigeants du comité qui n'ont jamais apprécié le travail du technicien. Sinon, comment expliquer cet article très critique à l'encontre du brésilien parue sur le site officiel du club et qui résume les menaces de limogeage qui pèsent sur la tête de l'entraîneur en cas de faux-pas? Les résultats de la tournée effectuée en Arabie Saoudite et l'élimination en Coupe du Trône à Casablanca face au KAC de Kénitra ont créé un malaise au sein de l'équipe bidaouie. Heureusement que la victoire à Tétouan a calmé les esprits et tempéré les ardeurs de quelques supporters encouragés par des mains occultes. A Marrakech, Jawad Milani n'est pas non plus à l'abri d'une surprise. Des banderoles significatives ont été brandi à Fès lors du déplacement du KACM face au MAS. Des supporters indélicats ont demandé le départ de l'entraîneur qui n'aurait pas, selon le message, donné satisfaction. Le KACM avait été éliminé en 1/16e de finale de la coupe du Trône par l'ASS, un club relégué en GNF II. Pour beaucoup de marrakchis , cette défaite a été durement ressentie. Jawad Milani a avoué au terme de cette première journée qu'il connaissait les instigateurs de cette campagne dont certains ont fait beaucoup de mal à ses prédécesseurs . Abdelmalek Laaziz, l'entraîneur qui a réussi la montée avec le Chabab Kasbah Tadla est, lui aussi, sur un siège éjectable depuis la sévère défaite face à l'AS FAR ( 3-0). IL faut dire que l'ex militaire avait menacé de claquer la porte si sa situation au sein du club n'est pas réglée. Sans contrat durant toute la saison passée , Laaziz a eu toutes les peines du monde à travailler dans de bonnes conditions, en l'absence d'une infrastructure digne d'un club de l'Elite I. On rappellera que le Chabab Kasbah Tadla a reçu à Beni Mellal et n'a toujours pas de terrain. Les Tadlaouis ont été éliminés de la coupe du Trône par la MAS à Khouribga. Des résultats guère encourageants qui auraient poussé les dirigeants à tenir une réunion urgente pour connaître les dessous de ces deux défaites. Voilà donc au moins trois techniciens de menacés. Sûr qu'en cas de défaite lors des prochaines journées, leur sort sera scellé. L'Amicale des Entraîneurs, présidée par Abdelhak Mendoça, aura du pain sur la planche pour résoudre les litiges qui s'en suivront.