L'Institut supérieur des métiers de l'audiovisuel et du cinéma (ISMAC) refait parler de lui. Il y a un an le ministère de la Communication avait lancé un appel d'offres pour la réalisation d'une étude sur le contenu et le déroulement de la formation. C'est le cabinet Arguis qui a été sélectionné pour s'occuper de cette opération. Cette structure avait, on se rappelle, établi un questionnaire et l'avait envoyé à tous les professionnels du cinéma et certains spécialistes de l'enseignement supérieur. «Ce questionnaire devait nous aider à procéder à l'analyse de la situation du travail des métiers de l'audiovisuel et du cinéma ainsi qu'à l'identification et à la description de ces métiers, dans le but de recueillir les attentes des professionnels en matière de formation» déclare une source à Arguis. Cette société est chargée plus précisément de l'étude des besoins, de la conception des modules et de l'élaboration des programmes de formation aux métiers précités. Le dernier délai d'envoi des réponses au questionnaire était fixé au 30 mars. Passé ce délai, le cabinet Arguis devait à son tour mettre sur place les premiers éléments de l'étude avant de commencer à livrer le commanditaire de cette étude. Six mois se sont écoulés et le cabinet d'étude a déjà envoyé une synthèse du premier lot. «Dans le contrat qui nous lie à ce cabinet d'études, celui-ci s'est engagé à réaliser cette étude en deux lots», déclare une source au ministère de la Communication. Le premier lot concerne la définition de la formation, les critères de sélection des candidats, la mise en œuvre d'une campagne de formation et l'encadrement de la formation. «Nous sommes actuellement en phase de lecture de cette synthèse dont nous avons remis une copie à tous nos partenaires dans ce projet de construction et d'installation de l'ISMAC» déclare Meriem Khatouri chargée des études au ministère de la Communication. Dans la liste des partenaires figure l'Association marocaine des professionnels de l'audiovisuel et du cinéma (AMPAC). Cette association a également obtenue une copie de cette synthèse. «Nous sommes en train d'étudier le premier livrable qui nous a été remis par le département de tutelle et nous attendons de nous réunir avec les membres de l'association pour en discuter» déclare Sarim Fassi Fihri le président de l'AMPAC. Ce dernier précise que cette étude n'est en réalité qu'une mise à jour d'une étude organisée en 2006 par un organisme français sur l'opportunité de la création de l'ISMAC. Pour rappel cet institut est financé par l'Agence française de développement (AFD) et le gouvernement marocain. Le lancement effectif du projet a été lancé en 2008. La réalisation du projet tel que stipulé dans la convention signée entre les deux partenaires devait s'étaler sur 30 mois. La première promotion devra accéder à l'ISMAC à la rentrée universitaire 2011. L'institut sera construit dans l'enceinte universitaire Al Irfane. Le budget de l'institut a été évalué à 35 millions de dirhams inscrit dans le budget du ministère de la communication.