Le MAS attend une nouvelle consécration depuis 22ans, précisément depuis ce titre en Coupe du Trône en 1988 face à l'AS FAR. Tous les Fassis espèrent que la nouvelle saison apportera du bonheur à la cité spirituelle avec un Moghreb de Fès qui affiche de belles ambitions avec son nouveau coach Rachid Taoussi. Le président Mérouane Bennani avait trouvé les pires difficultés l'an dernier avec une valse d'entraîneurs qui ont déstabilisé le groupe. La saison 2009-2010 ne laissera certainement pas un bon souvenir pour le présisdent du MAS Mérouane Bennani qui a particulièrement souffert avec les entraîneurs, en particulier Mhamed Fakhir. L'ancien sélectionneur qui avait entamé la préparation dans de bonnes conditions avait, en effet, quitté le club au terme de la première journée du championnat à Laayoune. Une séparation que personne n'avait comprise, ni au sein du comité que de l'opinion sportive. Les explications de l'entraîneur ont été évasives et le président Bennani, incapable de trouver la moindre explication à ce geste, avait sévèrement critiqué Mhamed Fakhir. Le MAS a continué avec son adjoint Fouad Sahabi qui a lui-même quité ses fonction après une semaine, certainement par solidarité avec l'ex-sélectionneur. Et pourtant les ambitions des Fassis étaient bien connues. Jouer les premiers rôles. Finalement, après de longues négociations, c'est l'enfant du terroir, Abdelhadi Sektioui qui reprit le flambeau de la direction technique du MAS. Les résultats, même s'ils n'ont pas répondu aux attentes du public et du comité , ont été satisfaisants avec une 8e place qui aurait pu être meilleure si le MAS avait bénéficié de plus de soutien de la part des autorités locales. En effet , le club a été superbement ignoré par le maire Hamid Chabbat, qui détournait la tête dès que les responsables du club, dont le président Bennani soulevaient les difficultés financières du groupe. Tout cela n'a pas servi l'entraîneur Abdelhadi Sektioui qui a fait face à la gronde des joueurs qui ne recevaient pas leurs primes. Le MAS a terminé la saison avec 39 points, fruits de neuf victoires et douze nuls. Tout juste après la fin de la Botola, le technicien fassi préféra rendre le tablier sans que l'on sache trop ce qui s'est passé. Sektioui était même sur le point de tenir une conférence de presse pour donner de plus amples explications quant à son départ mais il s'est désisté au dernier moment. Aujourd'hui, la situation est autre, du moins au niveau de la direction technique puisqu'elle est confiée à un entraîneur qui connaît bien la maison. En effet, l'ancien-joueur de l'Union de Sidi Kacem, Rachid Taoussi, qui avait réalisé un bon travail lors de son passage au Moghreb de Fès durant la saison 2007/2008, a été nommé officiellement à l a tête du staff technique du club fassi, en remplacement d'Abdelhadi Sektioui. Cadre national, Rachid Taoussi a entraîné plusieurs clubs marocains avant d'être engagé par le club émirati Al Aîn en tant que directeur technique. Il passa deux saisons dans ce pays du golfe avant de répondre aux chants des sirènes. Pour un salaire de 90.000 dirhams, le technicien marocain reprend du service avec des ambitions qu'il n'a pas cachées. C'est donc un nouveau MAS qui entame la saison dans de bonnes conditions. Une qualificati on en huitième de finale de la Coupe du Trône face à Kasbah Tadla. Rachid Taouissi a eu ainsi l'occasion d'afficher sa sérénité et de constituer son noyau sur lequel il comptera cette saison. Il faut dire que le MAS n'a pas fait de folies dans ses recrutements, contrairement au WAC et au Raja. En effet, au recrutement de l'entraîneur Rachid Taoussi , est venu s'ajouter celui de Saîd Hammouni de l'IZK. Il est clair que le manque de fonds et l'absence de sponsors ont limité les actions du président Mérouane Bennani qui est pratiquement le seul à mettre la main à la poche. Il y a certes des dirigeants, solidaires du MAS qui apportent une contribution mais cela reste insuffisant pour recruter des joueurs de grande valeur. En revanche, le MAS a libéré bon nombre de joueurs, à l'image de Hafid Abdessadek, Aliou Cissé, Flavio Barros, Samir Sarsar, Abdellatif Nasser, Mohamed Bakkali, Anas Zaniti et Zahir El Maghraoui, d'où la difficile tâche pour le technicien. Le MAS, qui a été tenu en échec par le KACM à Fès devra se contenter de ce groupe appelé à jouer les premiers rôles. La ligne d'attaque a fière allure avec le trio Hamza Bourezouk-Driss Belamri-Mohamed Chihani. Il ne reste plus que la touche tactique de l'entraîneur Rachid Taoussi pour faire du MAS une équipe sur laquelle il faudra compter cette saison.