Pendant que les discours idéologiques mettent à contribution des efforts et des moyens colossaux pour travestir la vérité afin de la rendre conforme à une certaine vision du monde, de véritables défis se posent à l'humanité, chaque jour, pour sa survie. Pendant que des moyens indécents sont affectés à la folle course aux armements, des épidémies tuent silencieusement et insidieusement des enfants et des personnes sans défense. Pendant que certains pérorent à la tête de commissions et d'instances internationales, des acteurs de politiques locales de proximité et des associations qui maîtrisent la réalité du terrain font ce qu'ils peuvent, de manière concrète. Accords de Kyoto restés quasiment lettre morte, sommet de Copenhague qui s'est soldé par l'absence de toute décision importante contraignante ; là aussi l'argent est dilapidé en réunions au sommet où l'on s'auto-congratule en soulignant que tout aurait pu être pire. Et pendant ce temps, le désert avance, le niveau des mers monte subrepticement mais sûrement et l'équilibre précaire de la planète est, chaque jour, remis en cause par des vues à court terme. Si le succès se mesurait au nombre d'instances internationales en charge des problèmes liés directement ou non au climat, nous pourrions dormir sur nos deux oreilles. Mais la réalité est toute autre. Il est important de remettre les priorités en ordre sans tomber dans un angélisme irréaliste. Seulement quand on sait que pour le prix d'un avion de guerre on peut éradiquer le paludisme par exemple, l'espoir de voir l'instinct de survie prévaloir sur les volontés prédatrices apporte la lueur d'espoir pour que l'on continue à croire en l'homme.