Du premier au 2e trimestre, les prix des biens immobiliers résidentiels ont enregistré une augmentation de 2,2%. Les prix des biens immobiliers repartent encore à la hausse après une baisse de 3,2% au trimestre précédent. C'est ce qui ressort de la récente note sur l'Indice des prix des actifs immobilier (IPAI), élaborée par Bank Al-Maghrib (BAM) et l'Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC). Cet indice est intéressant à plus d'un titre, surtout en cette période où les transactions immobilières sont très courantes avec le retour des MRE. A la lecture de cette note, on apprend que la tendance globale du marché immobilier, pour le second trimestre de l'année en cours, est à la hausse. «Après le mouvement baissier, en glissement annuel entamé depuis le troisième trimestre 2008, les prix des actifs immobiliers résidentiels se sont inscrits en hausse de 1,4% au deuxième trimestre 2010», indique la note. D'une part, BAM explique l'accroissement de l'IPAI par la progression des prix des appartements. En effet, ces derniers ont progressé, d'un trimestre à l'autre, de 3,8% après une baisse de 3,6% le trimestre précèdent. Tandis que sur un an, ils ont augmenté de 3% au lieu d'une contraction de 3,2% le 1er trimestre 2010. Cette hausse a concerné toutes les villes à l'exception d'El Jadida et de Fès, où les prix ont reculé dans un marché marqué par un nombre de ventes relativement faible. Le volume des ventes des appartements, qui ont représenté environ 90% des transactions au cours de ce trimestre, a connu une contraction globale de 6,6% en variation trimestrielle, pour revenir à 13.221 unités. D'autre part, l'accroissement de l'IPAI s'explique par une stagnation des prix des maisons et une baisse des prix des villas. En effet, les prix des villas se sont repliés de 1,3% d'un trimestre à l'autre et de 3% sur un an, tirés essentiellement par la baisse de 8,4% des prix, en glissement annuel, dans la ville de Kénitra. Les autres villes, pour lesquelles l'indice est calculé, ont connu une progression des prix, mais avec un nombre réduit de transactions. Le marché des villas, qui représente près de 2% du marché national, a enregistré 272 transactions, en hausse de 11% d'un trimestre à l'autre et de 11,5% sur un an. En gros, BAM indique que d'un trimestre à l'autre, les prix des biens immobiliers résidentiels ont augmenté de 2,2%, après une baisse (3,2%) au trimestre précédent. Par ailleurs, le prix de l'immobilier par régions est disparate. La note souligne que des baisses, en glissement annuel, ont été observées dans les régions de Gharb-Chrarda-Beni Hssen, Fès- Boulmane, et Taza-Al Hoceïma-Taounate, alors que des hausses importantes ont été relevées dans les régions du Grand Casablanca, l'Oriental et Tanger-Tétouan. Les prix dans les autres régions n'ont pas connu de grandes variations. Toutefois, il est à signaler que seulement 14.735 ventes de biens immobiliers résidentiels ont été immatriculées, 35 jours après la fin du deuxième trimestre, soit une baisse de 5,7% d'un trimestre à l'autre, indique BAM. Ce repli est lié exclusivement à la baisse des ventes des appartements, les ventes des villas et des maisons ayant enregistré respectivement des hausses de 11% et de 0,8% d'un trimestre à l'autre. Notons que la structure des ventes des biens immobiliers résidentiels, au cours du second trimestre 2010, confirme la prédominance des cessions d'appartements. A l'exception de la ville d'Oujda, les appartements ont représenté au moins 85% des transactions. Les ventes de villas n'ont pas dépassé 3% du total des transactions à Agadir, à Rabat, à Marrakech et à Kenitra.