Un secteur qui ouvre des perspectives inouïes mais qu'il faut encadrer sur le plan éthique. Les nanotechnologies sont l'ensemble des procédés de fabrication de structures minuscules, à l'échelle du nanomètre. Ce secteur en plein développement fait aussi l'objet d'interrogations éthiques et scientifiques liées à certains de leurs usages potentiels. Une société, basée au Technopolis de Rabat s'est déjà lancée dans ce secteur en construisant une salle blanche pour la production de caméras pour les téléphones portables parmi d'autres réalisations plus ou moins miniaturisées. Le marché des technologies est immense, balbutiant et prometteur. Les chiffres donnent le vertige. Selon la National Science Fondation, les produids issus des nanotechnologies généreront un marché de mille milliards de dollars d'ici 2015. Si cette prévision se confirme, ce sera le plus rapide développement d'une industrie qu'on ait connue. En 2005, les Etats-Unis se sont lancés dans la course avec des investissements colossaux, suivis par les Japonais et la Corée du Sud. Il faut dire que les enjeux sont déterminants pour les années à venir. Avec des applications dans des domaines aussi variés que l'électronique, le génie civil, les biotechnologie ou la santé, il sera difficile d'échapper à cette tendance. Sur le plan technologique la prouesse mérite d'être relevée tout autant que sur le plan économique où on devrait voir apparaître des secteurs nouveaux, des moyens de production à la réponse à de nouvelles attentes des consommateurs. La dissémination de ces nanotechnologies dans le moindre méandre de la vie quotidienne pose aussi des questions d'éthique. Il faut pouvoir encadrer leur usage, leur contrôle pour éviter de les voir détournées au profit d'usages peu recommandables. A titre d'illustration, associées aux biotechnologies, les nanotechnologies pourraient jouer un rôle majeur dans la génération de thérapies plus efficaces et moins intrusives. Autre secteur auquel leur contribution sera associée: la production d'énergies renouvelables, avec l'optimisation des cellules photovoltaiques et la réduction des coûts. Dans le monde de l'entreprise, IBM, précurseur depuis 1990, mais aussi L'Oreal, Hitachi ou Unilever font partie des acteurs consacrant une part non négligeable de leur budget de recherche et de développement aux nanotechnologies. En conclusion, les nanotechnologies comme toutes les technologies, anciennes et nouvelles, peuvent être utilisées à bon ou mauvais escient. Il faudra veiller à ce que leur usage reste conforme aux normes acceptables par l'humanité. C'est là le rôle des pouvoirs publics, qui en ce qui nous concerne, doivent intégrer ce secteur dans les plans de formation et de recherche.