Avis aux ONG marocaines œuvrant dans le domaine des droits de l'Homme ! La compétition pour le prix 2010 des droits de l'Homme de France «Liberté-Égalité-Fraternité» est ouverte. Un appel à candidature a été récemment publié sur le site Internet de l'ambassade de France au Maroc. Ce prix, créé en 1988, vise à «récompenser toute action portant sur la protection et la promotion effectives des droits de l'Homme, sans considération de nationalité ou de frontières, menées en France ou à l'étranger autour d'un thème». Pour cette année, la Commission nationale consultative des droits de l'Homme de France a opté pour deux thèmes à savoir «Pauvreté, appauvrissement et droits de l'Homme dans le contexte de crise financière et économique» et «Les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) et les droits de l'Homme». Le choix de ces thèmes n'est pas fortuit. La crise financière et économique qu'a connue le monde a mis à mal les droits de l'Homme dans nombre de pays. Les pauvres sont les premières victimes. Pertes d'emploi et de logement, difficultés de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires à savoir la nourriture, l'eau, un logement digne… et discrimination. Comment faire face à la crise économique sans sacrifier les droits de l'Homme ? Les ONG devront ainsi proposer des projets qui répondent à cette question. Des projets pouvant assurer la jouissance effective des droits économiques, sociaux et culturels des pauvres. Ces actions devront être innovantes et concrètes destinées à apporter des solutions durables aux problèmes d'exclusion des pauvres en situation de crise dans leur pays par l'appropriation et l'exercice effectif de leurs droits et à favoriser la contribution des communautés à la résolution durable de leurs problèmes économiques et sociaux. Par ailleurs, le Prix 2010 des droits de l'Homme de France accorde un intérêt particulier au droit à l'accès aux nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), considérées comme outils d'accès aux droits fondamentaux et à l'exercice de ces droits. Les inégalités entre pays développés et en voie de développement et au sein même des sociétés développées ont atteint un niveau préoccupant. En témoignent les censures exercées sur certains sites par des gouvernements, les condamnations pénales dont sont victimes des «blogueurs». Les organisateurs du prix veulent ainsi encourager les actions de promotion du développement des NTIC et soutenir les projets qui favorisent l'égalité dans l'accès à ces technologies, ordinateur, Internet… et l'égalité dans l'utilisation des informations issues de ces outils, avec comme objectif la réalisation de l'ensemble des droits de l'Homme pour tous. Pour ceux qui souhaiteraient concourir à ce prix «Liberté-Egalité-Fraternité», les candidatures devront être déposées avant la date limite du 15 septembre 2010 et devront porter sur l'un de ces deux thèmes. Un jury spécialisé élira les meilleures actions entreprises. Au total, cinq lauréats se partageront la dotation globale de 75.000 euros allouée par le Premier ministre français. Les cinq suivants se verront décerner une «mention spéciale». Une cérémonie solennelle de remise du prix est prévue le 10 décembre prochain à Paris, à l'occasion de la commémoration de la Journée internationale des droits de l'Homme. Pour rappel, depuis 1988, de nombreuses associations ont été distinguées. Elles militent, à titre d'exemple, au Nicaragua, en Côte d'Ivoire, en Haïti, au Cambodge, à Gaza, en Colombie, au Rwanda ou en France. Le montant du prix leur a servi à financer leurs projets. Par ailleurs, les ONG élues sont tenues de rendre des comptes. «Dans le treizième mois qui suit l'attribution du Prix, chaque bénéficiaire doit impérativement adresser au secrétaire général de la Commission, un compte-rendu de réalisation de l'action ou du projet et d'utilisation des fonds reçus», précise la commission française des droits de l'Homme dans le règlement du prix. Autre obligation à respecter : en cas de non réalisation du projet, les ONG bénéficiaires des fonds versés s'engagent, par avance, à restituer à l'Etat français, tout ou partie du montant attribué.